RDC : le Panel d’experts de la Société civile appelle à la démission de Jules Alingete après ses propos « antipatriotiques » sur la guerre dans l’est

Les propos de Jules Alingete sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, ont indigné plus d’une personne, poussant même le Panel d’experts de la Société civile de demander au chef de l’État de le démettre de ses fonctions d’inspecteur général de l’Inspection Générale des Finances (IGF).

En effet, ils lui reprochent, en tant que chef d’un service attaché à la Présidence de la République, de tenir des propos jugés « antipatriotiques, désobligeants, moqueurs, séparatiste » sur la situation sécuritaire actuelle dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

 « Je réaffirme que la RDC est un pays safe, il n’y a pas de guerre au Congo en dépit de quelques poches d’insécurité créées à l’Est du pays par des groupes armés pilleurs de nos ressources » avait dit Jules Alingete Key au cours d’un Forum à Houston, au Texas (USA).

Levée de boucliers

Pour le Panel d’experts de la société civile, ces propos ne font que cracher sur les mémoires des victimes de la guerre qui se vit dans la partie Est de la RDC depuis plus d’une dizaine d’années.

« Face au degré élevé des atrocités que les congolais subissent dans cette partie et les graves violations des Droits de L’Homme et du Droit International Humanitaire qui s’en suivent, d’aucuns ne peuvent s’imaginer qu’un haut fonctionnaire d’un service rattaché à la Présidence de la République peut se donner ce luxe de cracher sur la mémoire de toutes ces victimes en niant publiquement que la guerre n’est qu’un reportage des journalistes à la télévision », dit un communiqué du Panel d’experts de la société civile.

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« Bien plus, ces propos constituent une menace réelle, non seulement contre l’unité et la cohésion nationales mais aussi et surtout, créent un désarroi dans le chef des milliers et des milliers de nos concitoyens victimes de cette guerre, discréditent les efforts du Chef de I’Etat et dénudent toute la quintessence de I’Etat de Siège en Ituri et au Nord Kivu », ajoute le communiqué.

La LUCHA s’en mêle, indignée

Le mouvement citoyen Lutte pour le changement « LUCHA » est aussi monté au créneau : « Au vu de la gravité des propos tenus, monsieur Jules Alingeti est indigne d’occuper les hautes fonctions publiques qui sont siennes actuellement. Nous l’invitons à présenter des excuses publiques puis de démissionner ».

De son côté, l’inspecteur Jules Alingete regrette le fait que ses propos soient sortis du contexte et mal exploités pour nuire à sa personne.

« Le Chef de Service regrette vivement l’exploitation malencontreuse de ses propos par certaines personnes instrumentalisées par les prédateurs qui agissent dans l’ombre, espérant toujours un jour, mettre fin à la traque dont ils sont victimes et affirme qu’il a toujours, comme tout Congolais, compati à la douleur de nos frères et sœurs de la partie Est de notre pays, victimes de la barbarie terroriste des groupes armés, contre laquelle le président de la république, le gouvernement et les FARDC ne ménagent aucun effort pour l’éradiquer », lit-on dans une mise au point du service de communication de l’IGF.