Le Premier ministre Sama Lukonde a ouvert, vendredi 22 avril la table ronde interprovinciale réunissant les provinces du Grand-Katanga et du Grand-Kasaï, sous le thème : « l’exode rural face au développement des provinces ».
Cette rencontre entend encourager le vivre ensemble, taire les tensions intercommunautaires et les appels à la haine qui prennent de l’ampleur entre ces deux communautés, notamment sur les réseaux sociaux.
La table-Ronde de Lubumbashi va aussi plancher sur la problématique des arrivées massives des populations de l’espace Grand-Kasaï sur le territoire de l’ancien Katanga, souvent en empruntant des moyens des transports qui mettent en péril leurs vies, illustré par les nombreux accidents ferroviaires et routiers enregistrés ces dernières semaines.
Cette conférence offre donc l’opportunité aux participants de se dire des vérités afin de trouver des solutions durables aux problèmes qui les divisent afin de faciliter la cohabitation pacifique, a indiqué un notable de l’espace grand Katanga.
L’enjeu est aussi de voir dans quelle mesure mettre en place des conditions favorables au bon encadrement des jeunes notamment par la création d’emplois.
Les problèmes qu’engendre ce flux migratoire sur le plan sécuritaire seront également passés au crible.
A l’ouverture de ces assises, Sama Lukonde a invité les participants à faire un diagnostic sincère afin de trouver des solutions à cette situation :
« Ces déplacements massifs peuvent poser des problème d’intégration et de cohabitation et surtout d’aménagement du territoire du développement c’est aussi un fait, l’occulter ou le nier n’aiderait nullement à la recherche des solutions il nous appartient donc chers panélistes de poser des diagnostic sincère et profond et envisager des mesures en vue de solutions durables pour la paix sociale et la prospérité de nos compatriotes dont bien sûrs ces assises dépendent et la capacité à stabiliser les populations de notre pays ».
Le chef du gouvernement a par ailleurs demandé à ces deux communautés de bannir tout discours xénophobe ou divisionniste.
« Fils et filles d’un même pays, nous partagerons le même attachement à notre mère patrie. Nous devons éviter toute tendance à l’instrumentalisation de migrations internes à des fins politiciennes et bannir tout discours divisionniste », a-t-il conclu.