RDC : la présidence de la République organise une table ronde avec des acteurs de la société civile sur les actifs miniers restitués par Dan Gertler

La présidence de la République organise une table ronde avec quelques membres de la société civile mercredi et jeudi autour du protocole d’accord signé entre l’Etat congolais et le groupe Ventora appartenant à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, sur la restitution des actifs pétroliers et miniers évalué à deux milliards de dollars US.

L’invitation signée par Guylain Nyembo, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, adressée aux participants est mise sous le thème de « transparence et de cohérence dans la communication de cet accord historique et de grand intérêt national ».

Des ONG triées sur le volet sont conviées à cette activité, dont AFRIWATCH, Resource Matters, Touche pas à mon cobalt, CERN-CENCO, ODEP, REGED, CORAP, FFBGD, la représentation de l’ECC, CENADEP, CERJI, UNIS, LICOCO, LUCHA, FILIMBI, les consommateurs lésés, Respublica, RECIC, ACAJ, ASADHO, COLLECTIF 24, ACDIC, NSCC, GREM, CAFCO, et ITIE.

En revanche, les organisations membres de la « Coalition le Congo n’est pas à vendre » se montrent très prudentes avant même la réunion, relevant que lors de la rencontre préparatoire, des assurances avaient été données par la présidence sur le fait que des termes de références seraient partagés avant la rencontre, ce qui n’a pas été fait. En outre, les invitations leurs sont parvenues 24h avant le début des travaux. Un timing serré qui ne permet pas aux participants de disposer de suffisamment d’éléments sur ladite table ronde.

L’autre crainte c’est de ne pas avoir accès à l’accord signé entre Ventora et le gouvernement.

Pour rappel, le 23 février dernier, le gouvernement a conclu un accord à l’amiable avec Dan Gertler, qui lui a permis de récupérer des « actifs miniers et pétroliers litigieux ». Ce protocole d’accord « met fin au contentieux judiciaire » qui opposait les deux parties, mais reste toujours critiqué par la société civile. Quant à Gertler, il est sous sanctions américaines depuis 2017 pour des soupçons de « contrats miniers et pétroliers opaques et entachés de corruption » en RDC. Les USA l’accusent d’avoir fait perdre au pays « 1,36 milliard de dollars de recettes » fiscales dans les années 2010. Lire aussi: RDC : Dan Gertler appelle à une « Table ronde de clarification », après les accusations de corruption

Lire :  CENI : La CENCO et l'ECC regrettent l'audience rejetée par le Président Félix Tshisekedi