Au moment où les grands enjeux politiques se profilent à l’horizon, en commençant par les élections prochaines des gouverneurs et vice-gouverneurs de 14 provinces de la RDC, l’heure et plus que jamais aux positionnements e tous genres, avec leurs lots de frustrations et déceptions. Dans la province « martyre » de la Tshopo, des voix s’élèvent de plus en plus à Kisangani, face à la déliquescence de cette entité autrefois troisième pool économique du pays. Les tshopolais veulent enfin se prendre en charge et mener le développement de leur province, et changer le destin des filles et fils de la Tshopo.
Nous livrons dans les lignes suivantes le constat amer et interpellateur de l’honorable Jean Nemeza Ambule.
Au lieu de réfléchir, nous passons notre temps à nous mépriser, nous tirer dessus et promouvoir les débats des individus en lieu et place d’arrêter des stratégies pour une gouvernance responsable répondant aux exigences de la rigueur de la gestion et inclusive.
Eviter la distraction
Si, les députés provinciaux sont distraits encore une fois, la Tshopo risque d’être victime du non-engagement politique de ses fils et filles et de l’absence d’une structure politique en substance provinciale d’abord à l’instar de l’UDPS pour le Kasaï, Ensemble et UNAFEC au Katanga, PALU pour le Bandundu, UNC et AFDC pour le Sud-Kivu, MLC à l’équateur…toute considération gardée, cela n’est un prétexte pour que la Tshopo soit traitée continuellement et en toutes circonstances comme une province conquise, sans leaders politiques, pour être livrée à la merci et aux caprices de l’AFDC.
C’est une injure et une provocation quand la fameuse délégation au retour va déclarer n’avoir pas trouvé sur leur propre liste une personne capable de gouverner la Tshopo, oubliant que la force d’un cabinet réside dans l’efficacité et le bon choix des collaborateurs, et de continuer que les députés réservent leurs voix au plus offrant. Cette délégation a droit à une correction exemplaire de la part des grands électeurs pour laver l’affront.
Où sont les jeunes leaders de la Tshopo?
Où sont les jeunes leaders et ceux qui ont reçu de la population le mandat de parler et de défendre la Tshopo ? Autour de l’honorable Okoto Charles, les députés nationaux réagissent déjà.
Loin de nous d’ériger une colline des lamentations qui n’est pas notre genre, nous disons que la Tshopo demeure la seule province sur 26, à subir les affres de la conférence de Berlin version RDC, où son destin se joue et se décide sans elle dans un bureau au sénat au nom de l’USN qui est d’ailleurs dépourvue d’une existence juridique pour que ses décisions soient opposables à tous les membres. Elle n’est pas non plus une plateforme électorale ; l’Etat de droit a ses obligations. Dans l’USN, la gomme s’épuise vite avant le crayon, c’est un mauvais signe. Le schéma de la dislocation du FCC se dessine déjà.
L’AFDC en embuscade…
De source sûre et sans respect aux tshopolais, l’AFDC revient en charge avec un deuxième ticket après l’échec du premier en jouant la subtilité et bénéficiant de la complicité de certaines personnes qualifiées de vieux, doyens, patriarches Tshopolais, pour des intérêts égoïstes. La démarche de l’AFDC cache une raison, si pas des raisons inavouables. Pour la Tshopo c’est l’AFDC-RIA et qu’un candidat indépendant vient de mordre à l’hameçon empoisonné ce qui justifierait certains critères taillés sur mesure, destinés exclusivement à la Tshopo et contraignants pour besoin de la cause, tels que : toute personne, indépendante ou sur la liste de parti ou regroupement politique se reconnaissant de l’USN doit retirer sa candidature si, elle n’est pas alignée par l’USN, le ticket doit avoir au moins un député provincial. Vraiment on nous prend pour des idiots, et le clou du ridicule, on veut faire porter le fardeau nauséabond au Chef de l’État qui a pourtant souligné à Kananga qu’il n’y aura pas d’imposition de ticket.
Abibu a compris, celui qui est surnommé en politique congolaise Maradona, il vient de claquer la porte. Il paraît que les échos de la gestion de l’AFDC au Sud-Kivu sont très décevants, mais qu’à cela ne tienne, après Abibu on veut nous imposer un autre AFDC pour quel mérite de gestion de ce parti dans la Tshopo ?
Défendre ses intérêts coûte que coûte!
Toutes les provinces ont des problèmes internes, mais elles sont unies pour la défense de leurs intérêts. Les députés ont quitté Néné N’kulu ? La confiance n’exclut pas la prudence, bien que nous soyons tous de l’USN. N’est-ce pas après un mariage politique paraissant idyllique et parfait pour raison qui n’est autre que de positionnement personnel, nous avons assisté ébahi et avec éclat au divorce du bienfaiteur le Rais avec l’AFDC ?
2023 n’a pas encore livré ses secrets, ça promet des surprises et des fortes émotions, quand on sait que l’appétit vient en mangeant. Aux législatives, en dépit de ses moyens financiers colossaux, il a échoué dans son fief. Cela doit faire réfléchir le Président deux fois, surtout avec la vague des faits troublants tendant à la déstabilisation des institutions et du Chef lui-même, de trahison, la guerre de palais pour des positionnements en fonction des élections de 2023, l’USN donne l’image de la blanchisserie et refuge des inciviques politiques.
La violence et l’arrogance ne sont pas l’apanage d’un camp. Nous veillons au grain. Bonne journée en Christ. Lire aussi: RDC : L’union sacrée à l’heure du bilan à mi-parcours
Honorable Nemeza Jean, Penseur libre et Indépendant, de père Kumu et de mère Songhe