Roo, camp de déplacés

Le site des déplacés de Roo dans le territoire de Djugu (Ituri) se vide petit à petit de ses occupants, a indiqué mercredi 9 février le président du site. D’après lui, des familles embarquent tous les jours dans des camions à destination de Bunia, ou vers le lac Albert pour gagner l’Ouganda dans des barques, redoutant d’autres attaques de ces miliciens.

Ce mouvement est constaté depuis l’attaque perpétrée le 2 février par la milice CODECO, qui a coûté la vie à une soixantaine de personnes sur le site de Plaine Savo dans la même région.

Depuis environ une semaine, ces déplacés Femmes, enfants, jeunes et vieux, tous bagages à la main ou sur la tête quittent le camp, et empruntent une voie très risquée, à pied, pour atteindre la rive du lac Albert. Il faudrait presqu’une journée entière pour parcourir 60 kilomètres, a expliqué le président de ce site, Samuel Kpadjanga.

Ces ménages embarquent par la suite dans des barques à destination de l’Ouganda, où ils ont préféré aller se mettre à l’abri. D’autres personnes arrivent à Bunia dans des camions qui font le trajet sur l’axe Bunia-Roo. 

Selon des sources locales, ces personnes disent intercepter des communications des assaillants à travers des radios Motorola, qui promettent d’attaquer le site, à l’instar de celui de Plaine Savo, où plus de soixante personnes ont été tuées. 

Ces rumeurs alimentent la peur au sein de cette population, qui décide de quitter la zone pour ne pas subir le même sort. Le site de Roo est pourtant sécurisé par des militaires des FARDC ainsi que des casques bleus de la MONUSCO. Au dernier recensement, il hébergeait 14. 372 ménages, soit 65.765 personnes. Lire aussi: Le HCR et l’OIM condamnent l’attaque meurtrière du site de déplacés de la plaine Savo

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