Christophe Mboso Nkodia

Un collectif dénommé « Collectif des députés des 26 provinces » (C26), a proposé jeudi la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, « en vue d’examiner les dysfonctionnements qui affectent la chambre basse ».

Ce collectif mené par le député Gratien Iracan, a accordé trois jours au Président du Bureau Christophe Mboso, pour « remettre de l’ordre » dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale, au risque de subir une motion de déchéance contre lui et son Bureau.

Selon des observateurs à Kinshasa, ce qui étonne dans cette saillie contre Christophe Mboso, jusque-là gardien de la majorité de l’union sacrée à la chambre basse, c’est le fait qu’elle survient juste au moment où cette majorité est vent debout contre un autre élu Jean-Marc Kabund, Vice-Président au Bureau, et homme fort du régime, en tant que Président ai de l’UDPS, le parti présidentiel, actuellement menacé d’éviction, après des bisbilles avec le sérail présidentiel.

Dans les salons politiques de la ville, on considère Christophe Mboso, seul élu de son parti et transfuge du FCC de l’ancien Président Joseph Kabila, comme une créature personnelle de Jean-Marc Kabund, qui l’a placé au prétoire et qui lui devait allégeance.

Sa récente visite à la résidence de Jean-Marc Kabund au lendemain de l’incursion punitive de la Garde Républicaine, et la déclaration de soutien qui s’en était suivie, ont apparemment fait naître des soupçons de déloyauté contre sa personne, vis-à-vis de l’entourage familial et politique du Président Tshisekedi, et signé ainsi sa condamnation à mort.

Sans le parapluie de Kabund, Christophe Mboso ne pèse rien, surtout que ses méthodes, mieux son autoritarisme dans la conduite des débats parlementaires, lui ont permis de se faire de solides inimitiés, dans un hémicycle où ceux qui envient son juteux postes, se comptent par dizaines.

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