Black's Balume, chanteur

Kidnappé par des inconnus depuis vendredi dernier le chanteur Black’s Balume a été retrouvé mort dimanche 16 Janvier à Goma (Nord-Kivu). Son corps sans vie flottait sur les eaux du lac Kivu à Kituku, à l’ouest de la ville.

Selon le président des artistes musiciens du Nord-Kivu, Mackel Sambo, les artistes musiciens engagés font de plus en plus l’objet de menaces de la part d’inconnus à cause de leurs différentes prises de positions sur la gouvernance du pays. Mackel Sambo appelle les autorités à diligenter une enquête en vue de retrouver les auteurs du meurtre de l’artiste Balume.

Artiste musicien engagé

« Nous avons perdu par assassinat notre collègue Black’s Balume. Un énième assassinat après enlèvement. On l’a enlevé vendredi. Ses parents ont même lancé un avis de recherche. Ils ont informé tout le monde et malheureusement, hier [dimanche], on a retrouvé son corps flottant sur le lac Kivu. Ce que nous déplorons, ce n’est pas le premier assassinat. Nous sommes en train de perdre des artistes. Nous exigeons aux autorités, surtout qu’on est en état de siège, que les autorités militaires et policières puissent mener des enquêtes minutieuses pour nous trouver les auteurs, les commanditaires de cet assassinat », a dit le président des musiciens du Nord-Kivu.

Consterné, Mackel Sambo a ajouté : « Nous constatons que nous sommes ciblés parce que parmi nous, il y a des artistes engagés, des musiciens qui dénoncent certaines histoires. Je ne sais pas si c’est pour ça qu’il a été tué mais nous sommes très en colère et nous exigeons qu’il y ait des enquêtes qui vont nous montrer clairement le mobile de son assassinat. À part ça, nous exigeons que des obsèques dignes lui soient organisées et que l’État prenne en charge toutes les dépenses qui seront engagées ».

Lire :  Martin Fayulu refuse de voir un no man’s land en RDC

L’insécurité est montée de plusieurs crans dans la ville de Goma en dépit de l’état de siège instauré depuis mai dernier 2021. Meurtres, vols nocturnes, kidnappings notamment, sont quotidiennement signalés, sans aucune réaction appropriée des autorités.