Félix Tshisekedi à l'ONU

Félix Tshisekedi s’est adressé à la communauté des Nations-Unies ce mardi 21 septembre du haut de la tribune l’ONU à l’occasion de la 76e Assemblée générale de cette organisation.

Le président congolais s’est appesanti sur le rôle néfaste des terroristes qui opèrent dans quatre provinces de l’est du pays « sous couvert des ADF et FDLR ».

« L’intégrisme islamiste a atteint l’est de la République démocratique du Congo qui en paye un lourd tribut dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri, du Sud-Kivu et du Maniema. Des djihadistes qui y opèrent sous le couvert des FDLR et d’Allied democratic Forces (ADF), tuent mes compatriotes et pillent massivement des produits miniers et agricoles de mon pays », a dit le chef de l’Etat congolais.

En effet, les combattants d’Allied democratic forces (ADF) sont présents et actifs sur le sol congolais depuis 1995. Ils sont tenus responsables des massacres des milliers de civils depuis 2014 dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Actuellement, ces combattants ont élargi leur champ d’opération jusqu’en Ituri, précisément dans le territoire d’Irumu.

Les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sont actuellement placées sous état de siège depuis mai dernier. Mais les violences ne faiblissent pas, malgré un engagement plus conséquent des Forces armées de la RDC (FARDC).

L’état de siège ne sera levé que quand les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront

Le Président a déclaré à cet effet que l’état de siège en cours dans ces provinces ne sera levé que « lorsque les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront », expliquant que cette mesure exceptionnelle a été prise pour mettre fin à l’insécurité due à l’activisme des groupes armés nationaux et internationaux dans la partie est de la RDC.

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« En vertu de ce régime Constitutionnel d’exception, les forces armées de la RDC assument la totalité de la responsabilité de la gestion administrative et sécuritaire des provinces concernées en même qu’elles mènent des opérations militaires (…) C’est pour cette raison que le Gouvernement de la République démocratique du Congo maintient et amplifie la pression sur les groupes armés et leurs complices que l’État de siège ne sera levé que lorsque le circonstances qui l’ont motivé disparaîtront ».

Bilan positif des FARDC

Le Président Félix Tshisekedi a en outre dressé un bilan largement positif des activités militaires de l’armée congolaise dans le cadre de l’état de siège. Il s’agit notamment, selon lui, de plusieurs miliciens tués, des réseaux de trafics démantelés.

« Grâce à l’état de siège, des avancées importantes ont été enregistrées notamment la neutralisation de plusieurs centaines des miliciens, les réductions des nombreux éléments de ces groupes armés, la récupération d’armes et des munitions par les forces armées de la République, le démantèlement de plusieurs réseaux de trafics illicites d’armes et munitions, des minerais, et de ravitaillement des groupes armés dans divers produits, la récupération des nombreuses localités de l’Est du pays qui étaient jadis coupées par des rebelles, la libération de nombreux otages autrefois détenus par les groupes armés dont les ADF, la réouverture de certains axes routiers importants qui était jadis sous le contrôle des forces négatives et la réduction sensible des incursions contre la population civiles », a-t-il affirmé.

Appel au soutien international

Félix Tshisekedi a lancé un appel pathétique à la communauté internationale, aux dirigeants et à la population pour soutenir l’état de siège afin d’en finir avec l’insécurité dans l’est de la RDC.

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« Ce résultat constitue une opportunité à capitaliser en nous mobilisant tous, communauté internationale, dirigeants et peuple congolais afin d’en finir une fois pour toute avec le cycle infernal de la violence imposé par les forces négatives qui occupent le nord-est de la République démocratique du Congo et de consolider la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands lacs », a-t-il déclaré.

Notons que l’état de siège est entré en vigueur depuis le 6 mai dernier pour une durée de 15 jours. Il a été renouvelé pour la 8ème fois le 18 septembre, sans apporter des résultats satisfaisants sur le terrain, au grand dam de la population et plusieurs observateurs, dont des députés.