La force navale congolaise n’a pas pu prendre part à la deuxième phase des patrouilles conjointes transfrontalières sur le lac Édouard entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda qui a débuté le jeudi 12 août.
C’est sur la base de l’accord bilatéral signé lundi dernier dans la localité lacustre de Kyavinyonge, en territoire de Beni au Nord-Kivu, que cette opération s’effectue. Cependant, au démarrage ce premier jour, seuls les Ougandais étaient sur le lac pour concrétiser le compromis pris 48h auparavant, les congolais ayant fait l’école buissonnière, faute de moyens logistiques.
Parent pauvre
En effet, l’équipe de la RDC a évoqué un problème de manque de moyens matériels comme motif de sa non-participation à cette première patrouille. Toutefois, l’officier du service de pêche et élevage dans la contrée espère que les autorités les doteront d’outils nécessaires dans un temps raisonnable:
« Nous sommes encore dans les bureaux, nous attendons encore la promesse qui nous a été faite par la hiérarchie que les matériels de patrouillent nous arriveront dans moins de 48h. Si l’État nous a responsabilisé, c’est parce qu’il sait de quoi nous sommes capables. Si le matériel de bord n’arrive pas, nous allons nous démener pour que les patrouilles commencent avec les moyens que nous serons capables d’avoir », a déclaré Isse Vambesa, dans une adresse à la presse locale. En revanche, il n’exclut pas la possibilité pour son équipe de se débrouiller autrement si sa hiérarchie n’agit pas.
Le lundi 9 août dernier, une délégation ougandaise a séjourné en RDC. Avec les autorités congolaises, les 2 parties ont planifié un calendrier avec des décisions spécifiques pour guider les équipes de patrouille au cours de cette 2e phase.
Grâce à cette coopération bilatérale, Ouganda et la RDC ont accepté d’échanger des pêcheurs arrêtés de part et d’autre, qui n’étaient pas encore condamnées par la justice. Lire aussi: Nord-Kivu :6 pêcheurs congolais pris en otage sur le lac Edouard, à Kagezi