Josué Mufuta, député national

Une proposition de loi modifiant et complétant la loi portant organisation et fonctionnement des FARDC a été déposée à l’Assemblée nationale ce mercredi 19 mai par le député national Josué Mufula.

Selon l’élu de Goma, cette loi supprime certaines grandes unités dont les attributions seront assumées au sein des unités maintenues par des directions ou services. Ceci pour concilier l’auto prise en charge des forces armées, leur efficacité opérationnelle ainsi que l’efficience basée sur la traçabilité dans les dépenses militaires.

Selon lui La loi n°11/012 du 11 août 2011 portant organisation et fonctionnement des FARDC avait tenu compte des expériences passées et récentes de nos forces armées et de l’importance géopolitique et géostratégique de la République démocratique du Congo. Mais elle a alourdi le fonctionnement des Forces armées de la République démocratique du Congo par la mise sur pieds de deux chaînes de commandement et la création de six nouvelles grandes unités dont : Les zones de défense, le corps de santé, le corps logistique, le service de communication et d’information des forces armées, le service d’éducation civique, patriotique et d’actions sociales, le commandement général des écoles militaires.

Lourdeur dans la prise des décisions

Le constat est que la prise de décisions est très lourde. Ce chevauchement entre la chaîne de mise en condition et celle de mise en œuvre crée un alourdissement qui se manifeste par la prise des décisions qui ne répond pas aux principes de souplesse, de célérité et d’économie des moyens. De plus l’Etat congolais peine à allouer des moyens conséquents à toutes ces structures.

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L’honorable Josué Mufula explique que cet état des choses ne permet pas aux forces armées d’adapter leur stratégie aux menaces et défis sécuritaires endémiques auxquels est soumise la République démocratique du Congo. L’efficacité opérationnelle tant attendue n’est pas au rendez-vous. La présente loi révisée assouplit le fonctionnement en mettant au sein des Forces Armées de la République démocratique du Congo une seule chaîne de commandement qui combine la mise en condition et la mise en œuvre.

« Cette chaîne combinée part du commandant suprême jusqu’au militaire de rang. Elle dispose d’un seul Chef d’Etat-major général adjoint au lieu de deux. Elle supprime certaines grandes unités dont les attributions seront assumées au sein des unités maintenues par des directions ou services. Au regard des enjeux et contraintes capacitaires des forces armées, cette loi révisée maintient une seule grande nouvelle unité qui est le « commandement général des écoles militaires ».

Mise en place de deux nouvelles structures

En outre, elle met sur pieds deux nouvelles structures qui sont : la Direction générale du programme « industrie militaire » et un Commissariat général des Forces armées de la République démocratique du Congo. La Direction générale du programme « industrie militaire » sera chargée de matérialiser l’article 187 alinéa 2 de la constitution par l’auto-prise en charge des forces armées et leur participation au développement économique de la nation congolaise. L’Africaine d’explosifs (AFRIDEX) et le Comité international de sports militaires (CISM) intègrent ladite Direction.

Tandis que le commissariat général des Forces armées sera chargé de tous les marchés publics au profit des Forces Armées.

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Ces deux structures seront sous contrôle direct du ministre de la défense nationale avec l’œil vigilant du commandant suprême. L’objectif étant de concilier l’auto-prise en charge des forces armées, leur efficacité opérationnelle ainsi que l’efficience basée sur la traçabilité dans les dépenses militaires », ajoute-t-il.

Le député national Josué Mufula a fait savoir que sa motivation de proposer cette modification de la loi organique sur les FARDC est de soutenir l’état de siège décrété par le chef de l’état en vue de la célérité dans le commandement au sein des FARDC pour des résultats escomptés.

Amour Imani Christian