Priscitouf the first

Notre rédaction s’est intéressée à une jeune artiste musicienne, Priscilla Mukundji, alias « Priscitouf the firts », une congolaise de Kinshasa, native de Genève en Suisse, qui s’est lancée à corps perdu dans l’industrie de la musique.

A son actif, déjà un mix tape intitulé K.O or Knock chaos volume 1, qui contient cinq titres parmi lesquels Zela zela, Schwsarz, The last Zairian, K.O or Knock chaos, et Un souffle aux survivants.

Priscitouf est une jeune femme pétrie de talent. Dès son plus jeune âge, Priscitouf baignait dans l’art entourée de sonorités congolaises, de béats dubstep, de son imagination débordante et son envie de crée en permanence.

Priscitouf the First

Cet étrange surnom surprend plus d’un, mais « Priscitouf the first », pour la petite histoire a commencé avec Priscitouf. C’est le surnom qu’elle avait à l’école primaire, par sa coupe de cheveux afro. Plus tard, le mot « touf », symbolisera pour elle l’arbuste, un petit arbre qui grandit pour une élévation permanente. Ensuite viendra en 2017 le « the first » après une année sabbatique à Londres, un voyage au cours duquel est né le sobriqué « Priscitouf the first ».

Cependant, malgré le cocon musical dans lequel elle a baigné depuis sa tendre enfance, l’art était parfois tabou dans sa famille d’intellectuels et comme tout père protecteur voulant le meilleur pour sa fille, son père lui conseillait toujours de mettre les études avant tout, ignorant les qualités artistiques et musicales enfuies en sa fille et qui aujourd’hui font sa fierté, celle de toute sa famille, pourquoi pas un jour de toute la RDC.

Lire :  Celeo Scram revient avec « État d’esprit », son nouvel album

Un appel ultime de Dieu pour éveiller la conscience des jeunes congolais

Pourtant, pour Priscitouf the first, la musique est quelque chose de spirituel, puisque « ça été un appel ultime venant de Dieu ». C’est ainsi que dans ses œuvres, elle cherche à éveiller la conscience de la jeunesse congolaise, raison pour laquelle elle n’avait pas voulu signer dans un quelconque label dès le début de son parcours. Question de rester maître de son art et de son message. « Faire une révolution, bannir l’égoïsme et la corruption, mettre en exergue les vertus de ceux qui travaillent honnêtement ». Tel est le combat que mène la jeune artiste.

Polyvalente dans son style musical, Priscitouf the first embrasse tous styles musicaux entre autres le Reggae, la trap, etc. Elle rappe en lingala mais surtout en anglais, et c’est dans ce mélange là qu’elle a sorti son style personnel, l’« afro Lo-fi » qui sont des chants mélancoliques propres à elle ou simplement une rythmique afro légère, avec des beats plus électroniques dans le pur style Britannique. Le Lo-fi mais aussi le désigner comme étant de basse qualité (Lo-Fi).

Fan de reggae, elle compte Damian Marley parmi ses modèles, le fils du King est un des artistes qu’elle écoutait le plus souvent en dehors des Beats, mais aussi le Belgo-congolais Damso.

La femme doit se créer un empire

En tant qu’artiste, Priscitouf the first a beaucoup d’estime pour la femme noire et milite pour que la femme puisse retrouver sa place au sein de la société et surtout trouver sa liberté « car la femme doit se créer un empire » pense-t-elle.

Lire :  Musique : Fally Ipupa remporte le trophée Afrima du meilleur artiste francophone de l’année 2022

Tant bien que mal, son travail a fini par payer et aujourd’hui elle envisage d’aider les jeunes talentueux « qui sont vrais » et leurs donner la force en créant une entreprise appelée « organisation pour la libération du peuple » d’où est née « Zing empire » qui veut dire zaïrois dans la gloire. Cette idée serait venue du fait qu’elle a constaté qu’à Kinshasa, les artistes talentueux s’étouffent à la suite de l’absence des industries musicales que possède la RDC.

L’un des discours les plus répétés de celle qu’on appelle la mère salvatrice dans l’industrie musicale est que les jeunes talentueux soient leur propre Roi, se connaître soi-même et connaître ses origines en ayant un esprit fort, sans un intermédiaire entre Dieu et eux. 

Berlive Lutete