138 députés nationaux adhérents à l’union sacrée étaient en conclave hier mercredi au Palais du peuple à Kinshasa, pour faire le point sur leur sort et sur leur positionnement dans la nouvelle dynamique.
Le corbeau et le renard…
Ces élus, pour la plupart venus de l’ancienne majorité FCC, pointent désormais un doigt accusateur contre leur nouveau mentor, le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Marc Kabund, qui selon leur perception, les aurait tout bonnement roulés dans la farine. Au terme de leur conciliabule, ils ont promis de faire une déclaration publique ce jeudi 15 avril.

A en croire ces élus nationaux, Jean-Marc Kabund, ci-devant Président ai de l’UDPS le parti présidentiel, leur avait demandé de quitter le FCC pour rejoindre la nouvelle écurie de l’union sacrée du Président Félix Tshisekedi, puis de déboulonner le Bureau de l’Assemblée nationale alors présidée par la FCC Jeanine Mabunda, avec la nouvelle majorité ainsi créée.
En contrepartie, il leur avait été promis des macarons ministériels dans le futur Gouvernement, des véhicules 4×4, ainsi qu’une enveloppe de 15.000$ craquant à chacun. Un acompte de 7.000$ leur avait été immédiatement remise, comme une sorte de preuve de bonne foi.
Mais depuis lors, plus rien. Dans le Gouvernement Sama Lukonde qui vient de voir le jour, seuls quelques-uns d’entre eux se sont retrouvés, tout le reste étant composé de personnes inconnues au bataillon des déboulonneurs originels. Des véhicules promis avec fanfare au cours d’un dîner arrosé sous le chapiteau de la Cité de l’Union africaine, personne n’en a pas encore vu la couleur, sans compter le solde des 15.000$, dont plus personne ne semble se souvenir.
Il jura, mais un peu tard…
Alors que l’auguste Assemblée nationale s’apprête à investir la nouvelle équipe gouvernementale la semaine prochaine, ces élus dupés et qui se sentent cocus et encornés, ont donc décidé de donner de la voix, et rappeler à leur recruteur d’origine Jean-Marc Kabund, que toute traîtrise mérite salaire, et qu’ils ne sont pas prêts à se laisser berner par le premier venu.