Bintou Keita

La Cheffe de la Monusco, Bintou Keita, en séjour à Beni (Nord-Kivu) a affirmé que la mission onusienne ne partira pas à la suite des manifestations violentes.

En effet, la représentante spéciale des Nations Unies en République Démocratique du Congo (RDC) séjourne dans la ville de Beni depuis mercredi dernier, où elle tenu ce jeudi 15 avril 2021, une conférence de presse en réponse aux manifestations spontanées des jeunes qui exigent le départ de la Monusco.

Le numéro un de la Monusco a reconnu que les forces de sécurité nationale et de la Monusco ne sont pas parvenues à faire cesser les massacres perpétrés par les ADF, c’est pourquoi elle salue l’initiative parlementaire de créer une commission d’enquête sur la situation d’insécurité. Bintu Keita a d’entrée de jeu indiqué que les menaces, les intimidations et la violence sont inacceptables dans un Etat de droit, susceptibles de poursuites judiciaires.

Pour Bintu Keita la Monusco ne partira par des manifestations violentes

Elle ne doute pas de la sincérité de nombreux manifestants « je le répète, avec la plus grande fermeté : les menaces, les intimidations et la vigilance sont inacceptables dans un état de droit, susceptibles de poursuites judiciaires. Elles sont non seulement inacceptables mais totalement contre-productives. Les groupes armés eux-mêmes et leurs complices qui profitent de la confusion et souhaitent qu’elle soit entretenue pour continuer les trafics, les pillages et l’exploitation illégale des ressources congolaises et des congolais. J’en appelle à la responsabilité de chacune et chacun d’entre vous. Oui, les forces de sécurité nationale et de la Monusco ne sont pas parvenues à faire cesser les massacres en particulier ceux perpétrés par les ADF. Oui, massacres sont odieux, barbares et nous devons faire mieux, mais non la solution ne pas de s’attaquer à nous », a-t-elle martelé.

Jeunes de Goma contre la Monusco
Jeunes de Goma contre la Monusco

Notre source indique par ailleurs que la Monusco ne partira pas à la suite des manifestations violentes qui flagellent la population.

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Elle recommande cependant aux manifestants de respecter la procédure pour arriver à leur but « il y a une procédure à suivre qui est enclenchée avec les autorités au niveau national pour que la Monusco parte, ce n’est pas une manifestation violente qui va amener à un départ de la Monusco », a-t-elle martelé.

Il faut rappeler que la représentante du secrétaire général de la l’ONU est arrivée à Beni au moment où les groupes de pression et mouvements Citoyens exigent le départ de la Monusco.

Azarias Mokonzi/Beni