FCC

Hier mardi 30 mars, les Présidents des groupes parlementaires et des regroupements politiques restés fidèles au FCC de Joseph Kabila, se sont retrouvés autour du Président de la cellule de crise Raymond Tshibanda, pour une première réunion d’évaluation sur la situation politique de l’heure.  

Aucun communiqué officiel n’a sanctionné ce conciliabule, mais le compte-rendu fait aux médias présents sur les lieux, affirment que les discussions ont porté sur une évaluation de la situation politique au regard des enjeux du moment, sur la manière d’aborder la session parlementaire qui vient de s’ouvrir, sur la restructuration de la plateforme, ainsi que sur les prochaines échéances électorales de 2023. 

Opposition républicaine

Au FCC, du moins en ce qui en reste après la sanglante saignée qui a dépouillé cette plateforme anciennement majoritaire au Parlement, le petit cercle des irréductibles qui est resté, semble avoir pris la mesure des choses. L’époque où on parlait de résistance, face à l’invasion surprise de la déferlante union sacrée, semble appartenir au passé. Tout le monde s’est résolu à enfourcher le train de l’opposition républicaine. L’heure est donc au décompte des troupes restées dans les rangs, à leur réorganisation avec des nouveaux commandants, et à l’adoption des nouvelles stratégies pour des combats futurs. 

Porte-parole de l’opposition

Lundi à la séance plénière de l’Assemblée nationale, un mousquetaire de la famille, l’ancien Gouverneur de la ville de Kinshasa Jean Kimbunda, a réussi à faire inscrire à l’ordre du jour de la session de mars, la question du Porte-parole de l’opposition, un poste officiel reconnu par la Constitution, et qui de toute évidence, devra échoir au FCC, avec ses 150 élus nationaux, dûment répertoriés. Tout semble indiquer que le FCC compte sur cette tribune officielle pour désormais porter sa voix, au sein d’un cénacle parlementaire où il représente le seul bloc politique compact, face au paysage composite, pour ne pas dire hétéroclite que représentent en face, les sociétaires de l’union sacrée. 

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Le nouvel FCC en pleine reconstruction, a aujourd’hui l’avantage de bénéficier de plusieurs fenêtres de tir contre son adversaire de l’union sacrée, apparemment empêtrée dans ses propres contradictions, et qui semble ne pas bien savoir quoi faire de sa majorité fragmentaire. Son Gouvernement des “warriors” tarde à voir le jour, malgré ses multiples annonces, ses acteurs sont loin de se mettre d’accord sur le contenu et la priorité des réformes à mettre en œuvre, alors qu’au fil des jours des dissensions se font jours entre les différentes partie-prenantes de la nouvelle dynamique. 

Au FCC, l’impression dominante est que d’ici l’échéance du 15 juin, date de la clôture de la session parlementaire de mars, beaucoup d’eau aura coulé sous le pont de l’union sacrée, et que certaines racines qui font la cohésion de ce regroupement politique fait de bric et de broc, auront cédé.