Ebola

Un deuxième cas de la maladie à virus Ebola a été localisé à l’aire de santé de Masoya. Il s’agit d’une cultivatrice de 60 ans décédée de la maladie d’Ebola, mercredi 10 février dernier. Elle aurait un lien épidémiologique avec le premier cas.

Les acteurs sanitaires et humanitaires organisent la riposte. Ils ont évalué lundi 8 février 2021 les anciennes infrastructures du CTE de Katwa afin de les réhabiliter en profondeur pour l’accueil d’éventuels cas suspects. Une centaine de contacts ont déjà été identifiés. La désinfection des sites visités par les patients est également en cours.

La dixième épidémie d’Ebola en RDC, qui a duré près de deux ans, dans cette région était la deuxième plus importante au monde. Lorsqu’elle s’est terminée, on comptait 3481 cas, 2299 décès et 1162 survivants. La réponse à l’épidémie avait été particulièrement difficile, en raison de l’insécurité qui a perturbé les efforts d’urgence. Lire aussi: Nord-Kivu : Un nouveau cas de la maladie à virus Ebola notifié à Biena

Plus de 160 contacts listés à Butembo et Lubero vont être vaccinés pour couper la chaine de contamination

Pendant ce temps, le ministre provincial de la santé du Nord-Kivu, Eugène Nzanzu Syalita, a annoncé la vaccination imminente de plus de 160 personnes listées comme contacts du premier cas de la douzième épidémie d’Ebola déclarée dimanche 7 février en zone de santé de Biena, près de Butembo (Nord-Kivu).

En effet, lors d’un point de presse, mercredi 10 février, à Butembo, le ministre Nzanzu Syalita a précisé que ces contacts ont été enregistrés à Lubero et Butembo. Mais, le ministre demeure inquiet face à la fuite de deux contacts à haut risque, notamment le garde-malade et le conducteur de taxi qui a conduit la victime à Butembo.

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« A ce stade, nous avons déjà listé 161 contacts dans deux zones de santé, à Biena et Katwa. Mais il y a aussi certains contacts en zone de santé de Butembo qui sont en train d’être suivis. Nous avons aussi d’autres contacts que nous n’avons pas encore vu, notamment le motard qui l’a transporté (le malade) de Masoya jusqu’à Butembo, il y a un garde malade que nous n’avons pas encore vu, et qui se retrouverait à Kirima », indique le ministre provincial de la santé.

Eviter les rumeurs

A l’en croire, pour mettre fin à Ebola le plus rapidement possible, tous ces contacts doivent accepter d’être suivis pendant 21 jours et se faire vacciner pour éviter de contaminer leur entourage. Il signale que des actions de prévention et de contrôle des infections sont déjà menées à Masoya et Butembo.

Le ministre provincial de la santé appelle aussi la population à ne pas se fier aux rumeurs : « Nous faisons un appel à la communauté de ne pas céder aux rumeurs, parce qu’il y en a beaucoup de rumeurs, surtout que vous savez que les rumeurs ont été les premières à nous mettre mal à l’aise à Butembo, où certains qui ne sont pas du domaine se mettent à déclarer des choses pour désorienter la population. Vous savez ce que nous avons eu : nous avons connu beaucoup de décès, parce qu’on n’a pas fait confiance aux prestataires de soins ».