Assemblée nationale, bureau d'âges

Le Bureau d’âge de l’Assemblée nationale est sous le coup d’une pétition de déchéance. En effet, maitre Ntona Diambu Olivier-Junior, Huissier de justice de Kinshasa, a déposé ce mardi au Secrétariat de la Chambre basse, une notification concernant une pétition de déchéance contre le Bureau d’âge de l’Assemblée nationale, présidé par Christophe Mboso Nkodia Mpuanga.

A en croire certaines sources à Kinshasa, cette pétition, dont on ignore encore le contenu, a été initié par les députés André Thambwe Katambwe, élu de la circonscription électorale de Katako Kombe, dans la province du Sankuru, Joseph Kokonyangi Witamene de la circonscription de Pangi, et Rashidi Bukanga Rufin de la circonscription de Kindu, et aurait déjà récolté une centaine de signatures.

Scénario à la James Bond

Ces notifications ont été reçues par le secrétaire administratif du bureau de l’Assemblée nationale, Sylvain Mbangama, peu avant que Mboso n’ordonne la fermeture de tous les locaux administratifs de l’Assemblée nationale et ceux de son cabinet. Un scénario inopiné qui laisse pantois, même dans les milieux proches du FCC, du fait de la discrétion totale qui a entouré la démarche.

Les clés auraient été placées dans un sachet dont l’élu de Kenge assure personnellement la garde, mais l’huissier de justice a fait son boulot en l’atteignant par l’un de ses préposés.

A l’heure qu’il est, les pétitions auraient reçu 140 signatures des députés qui reprochent au Bureau d’âge l’excès des pouvoirs et le fait de s’être mis au travail en manipulant des fonds et en s’octroyant des prérogatives du questeur-adjoint de l’Assemblée nationale alors que celui-ci n’avait jamais été libéré de ses charges.

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Qui plus est, la pétition mettant en cause son mandat, en qualité de membre du bureau définitif, n’avait jamais été abordée moins encore vidée. Le bureau Mboso a cependant aussi inscrit le contrôle parlementaire à l’ordre du jour de la session extraordinaire alors que le 2ème vice-président du Bureau définitif, le seul que le Règlement intérieur charge de cette matière, n’est pas encore remplacé et qu’au surplus, cela ne relève nullement des attributions conférées au bureau d’âge.

De quoi relancer la bataille juridique et des stratégies, et perturber sérieusement la poursuite de la session extraordinaire.