Barrière de Police

Comme si de rien n’était, les élèves du primaire et du secondaire sont allés à l’école ce vendredi matin comme à l’accoutumée.

Les responsables d’écoles, surtout des établissements conventionnés catholiques ont averti les parents hier jeudi que le calendrier scolaire va jusqu’au 22 décembre prochain, date de la proclamation des examens du premier trimestre et que les vacances de noël restent fixées au 24 décembre.

Un premier pied de nez à la mesure annoncée mercredi par le Président de la République, suspendant les cours dans toutes les écoles à dater de ce vendredi 18 décembre dans le cadre des mesures contre la deuxième vague du covid-19.

Un couvre-feu indésiré

Une deuxième mesure qui risque d’amener des contestations, c’est celle relative à l’instauration d’un couvre-feu quotidien, de 21h à 05 h00 du matin.

Dès son annonce mardi dernier, un tollé des protestations a envahi toutes les strates sociales de la ville, et les radios et télévisions locales relayent à longueur de journée les nombreuses indignations des populations qui pour la plupart, vivent de la débrouille.

Dans une ville de plus de 10 millions d’habitants où les transports en commun restent une gageure quotidienne et où les embouteillages, aggravés par ces monstres de béton toujours inachevés que sont les sauts-de-mouton, cette mesure a vraiment du mal à passer, au sein d’une population affectée par un niveau de vie de plus en plus précaire.

De plus en plus des secteurs professionnels à Kinshasa,  comme les restaurants, les boulangers, les entreprises de télécommunications, les compagnies aériennes, font bloc pour exiger la levée d’une mesure qui apparaît selon des observateurs, beaucoup plus politique que sanitaire.

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Avec les rumeurs de coup de force ou de soulèvement qui parcourent la ville depuis des semaines, des analystes estiment qu’il s’agit-là d’un prétexte facile pour le régime Tshisekedi, de mettre la capitale en étroite surveillance sécuritaire, sous prétexte de lutte contre la pandémie.