Jean-Pierre Bemba et Moise Katumbi

Avec le recul, certaines confidences commencent à fuiter sur les consultations que mène actuellement le Président de la République Félix Tshisekedi auprès de certains leaders politiques.                            

Il en est ainsi des audiences accordées la semaine dernière par le Chef de l’Etat respectivement au Président du Mlc Jean-Pierre Bemba Gombo et au leader katangais Moïse Katumbi Chapwe.

Félix Tshisekedi recevant Moise Katumbi aux consultations

Il ressort de certaines confidences relayées mardi à Kinshasa, qu’échaudés par la trahison de leur ancien compère de Lamuka à Genève, les deux leaders ne seraient pas venus les mains vides à la rencontre de Tshisekedi.

Donnant-donnant

Le premier, Jean-Pierre Bemba qui se sait sous le coup d’une inéligibilité avec sa condamnation pour subornation des témoins, aurait négocié une entente avec Moïse Katumbi pour constituer un front commun électoral à l’échéance de 2023, un front du genre de celui conclu à Nairobi entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe à travers la création du Cach. Ainsi, en cas de victoire à la présidentielle de 2023, Moïse prendrait la tête du pays, pendant que Jean-Pierre Bemba, serait nommé Premier ministre.                             

C’est ce deal encore non formalisé mais qui fait déjà l’objet des tractations entre les états-majors des deux hommes, que les deux leaders de Lamuka avaient en tête lors de leur rencontre avec Tshisekedi.                          

A celui-ci, ils ont promis l’appui des députés et sénateurs de Lamuka, dans le processus de basculement de la majorité parlementaire que le Cach, mais ont décliné toute offre de participation dans un Gouvernement issu des tractations en cours, pour ne pas avoir à endosser un éventuel bilan négatif, qui impacterait leurs ambitions en 2023.

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Félix Tshisekedi recevant Jean-Pierre Bemba aux consultations

En revanche, ils ont vivement encouragé l’idée d’une refonte totale de la loi électorale, qu’ils souhaitent plus neutre, et si possible, dépouillée de sa conditionnalité sur l’exigence d’un casier judiciaire vierge de toute condamnation.                 

Et comme l’occasion fait le larron, chacun à son tour, a proposé le nom de l’un de ses lieutenants, à une nomination à la Cour constitutionnelle, notamment Christophe Lutundula Apala pour Moïse Katumbi, et le Sénateur Jeaques N’djoli pour Jean-Pierre Bemba, un peu comme dot pour leur future coopération.