La société civile dénonce un détournement de 600.000 USD au Ministère de l’Industrie

La société civile dénonce le détournement de 600 000 USD au Ministère de l’Industrie. En effet, dans ce ministère dirigé par Julien Paluku, des cris alarmants se font entendre à cause du détournement d’une importante somme d’argent qui s’élève à 600.000 USD, selon le président de la Société civile de la RDC, qui appelle une urgente intervention de la haute hiérarchie de l’administration publique.

Que se passe-t-il au sein de ce ministère ?

Tenez: « Pendant la période de confinement, il y a cinq mois passés, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, a signé un arrêté ministériel, portant nomination des membres du personnel du Guichet de mise à niveau des entreprises industrielles (GMN), une structure rattachée au ministère de l’Industrie. L’importance de l’arrêté était, semble-t-il, de remplacer les agents qu’il a trouvé en fonction par ses frères et sœurs, dont le Directeur Général adjoint chargé des finances qui est aussi son chargé de Mission », raconte notre source.

Julien Paluku, Ministre de lIndustrie

Poursuivant, elle décrit comment les choses se sont passées après l’application de l’arrêté. « Peu après, le ministre de l’Industrie va demander au Directeur général du Fonds de promotion de l’Industrie (FPI) de transférer désormais la moitié de 3% de la taxe de promotion industrielle à l’importation (TPI) dont le montant est de 600.000 USD. Cette somme d’argent a, depuis toujours, été perçue par la cellule d’études et de planification industrielle qui est l’actuel Bureau national d’études et de planification industrielle (BNEPI) pour son fonctionnement », précise la Société civile.

Au troisième point, elle relève que la seule personne chargée de retirer cet argent à la source auprès du FPI est son frère propre, le Directeur général adjoint chargé des finances et de mission du ministre Julien Paluku.

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Pour éclairer la lanterne, notre source ajoute que l’élément déclencheur de détournement de l’irrégularité de l’arrêté ministériel, comporte trois points :

1) L’arrêté est antidaté pour le mois de décembre 2019, alors que depuis cette année jusqu’en mai 2020, les membres du personnel de GMN continuaient à percevoir et bénéficier de leurs avantages.

2) La décision du chef de l’État portant interdiction du mouvement du personnel reste encore en vigueur jusqu’aujourd’hui. Ce qui justifie la non-notification, jusque-là, de cet arrêté aux victimes de ce mouvement interdit par le chef de l’État.

3) L’arrêté n’a jamais été publié au Journal Officiel, qui dépend de la présidence de la république.

Recommandation

La Société civile recommande ce qui suit :

Faire venir le Directeur général a.i du BNPI, qui va coopérer, dont le siège est sur l’avenue Claude Maluma à Gombe, dans l’ancienne maison de l’AMP et le directeur Denis Mutombo, responsable du GMN devenu Directeur général sur base de ce faux arrêté. A l’issue de cette confrontation, toute la vérité sera étalée au grand jour, afin de permettre aux victimes de bénéficier de leur droit.

Ainsi, une fois de plus, le détournement des deniers publics devient une habitude, un état d’esprit, un état d’âme. Un système qui détruit la société congolaise de sa valeur de nation organisée. Depuis, le congolais vit avec l’impunité comme des vrais jumeaux. Et tout se passe au vu et au su des autorités, sans réaction de leur part.

Gel Boumbe