EPST: La grève des enseignants se radicalise

La « Synergie des Syndicats des Enseignants » a annoncé samedi une radicalisation de la grève des enseignants sur toute l’étendue de la République, en dépit des travaux de conciliation entamés depuis la semaine dernière à Bibwa, un quartier périphérique à l’est de Kinshasa.                            

Depuis la rentrée scolaire début octobre, les cours n’ont jamais démarré dans les établissements d’enseignement public, désormais gratuits, mais où les personnels enseignants exigent une revalorisation des salaires à la mesure du manque à gagner dû à la suppression de la contribution des parents d’élèves.                             

En décrétant la gratuité de l’enseignement au niveau primaire, le Président de la République Félix Tshisekedi et le Gouvernement avaient pris l’engagement de pallier au manque à gagner et à pourvoir aux frais de fonctionnement des écoles, ainsi qu’à la mécanisation de tous les enseignants non payés, mais toutes ces promesses, jugées démagogiques par certains observateurs, se sont vite butées à la réalité économique, encore aggravée par la pandémie du covid-19 qui a nettement rétréci la marge de manœuvre de l’Etat.

La promesse de la Banque mondiale d’injecter 1 milliards de dollars us en appui sur cinq ans au secteur de l’éducation n’a pas été non plus concrétisée. A ce jour, la Rdc consacre près de 80% de son budget annuel aux dépenses des rémunérations et de fonctionnement, ce qui réduit très sensiblement sa marge de manœuvre.  

Selon la Synergie des Syndicats des Enseignants, la semaine qui commence verra le début des actions sur le terrain, notamment l’occupation des écoles, pour en chasser élèves et enseignants réfractaires au mot d’ordre de grève.

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