Martin Fayulu a été empêché de marcher ce mercredi 14 octobre à Kinshasa, les éléments de la police ont même crevé les pneus de sa jeep. Très courroucé, le président de l’Ecidé a menacé : « Je ne partirai pas d’ici sans que vous ne répariez les pneus de mon véhicule ».
Pour rappel, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka avait interdit la grande marche à l’appel de Martin Fayulu ce mercredi 14 octobre 2020 à Kinshasa.
Gentiny Ngobila n’en voulait pas
Le patron de la ville de Kinshasa pense que cette activité va à l’encontre des restrictions liées à la riposte contre la pandémie de Covid-19. Abondant dans le même sens, le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, soucieux de faire appliquer les mesures barrière contre la covid-19, avait aussi prévenu « tout attroupement de plus de 5 personnes sera dispersé ».
Pour sa part, Martin Fayulu avait lancé l’appel à l’organisation de cette marche, lors de sa conférence de presse le 09 octobre à Kinshasa afin de défendre l’intégralité du pays. Selon lui, le processus de balkanisation de la RDC va débuter par Minembwe.
Ainsi, dans une correspondance lundi 12 octobre, le parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) avait saisi le gouverneur de la ville de Kinshasa, pour l’informer de l’organisation de sa marche pacifique de ce mercredi 14 octobre. La marche devait partir de la place Pascal dans la commune de Masina à 8 heures, pour emprunter les boulevards Lumumba, Sendwe et Triomphal pour déboucher sur le terrain Triomphal dans la commune de Kasa-vubu.
La police en mode kuluna
Mais, la police était positionnée au point de départ de la marche et dès le petit matin, dispersait déjà les manifestants. C’est au poste de la police situé à la 18ème rue c’est le langage des sourds s’est installé entre Fayulu et les éléments de la police qui ont crevé les pneus de son véhicule, à la manière des Kuluna.
Assis sur une chaise, le nouveau coordonnateur de Lamuka exige que les pneus de son véhicule soient réparés. Faute de quoi, il ne quittera pas le lieu. « Je ne partirai pas sans mon véhicule. Je suis ici pour une chose. Je resterai ici jusqu’à ce que ces pneus soient réparés. Si je dois dormir ici, je vais dormir ici », a-t-il déclaré..
Dans l’entre temps, les éléments de la police étaient positionnés des deux côtés du boulevard Lubumba, partant du pont Matete à l’entrée de la 16 ème rue Limete, empêchant tout regroupement des marcheurs.
La marche a donc été étouffée par la police et les manifestants dispersés sans ménagement. On signale à cet effet plusieurs blessés.