Une dizaine de militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ont été interpellés par les éléments de la police nationale congolaise, déployés pour étouffer la manifestation organisée par ce parti politique, du reste interdite par l’autorité urbaine.
La marche qui devrait démarrer au rond-point NRA a été étouffée dès ses premiers pas par la police déployée au petit matin, et s’en est suivi l’embarquement de ces militants dans la jeep et leur transfért à l’Etat major de la PNC Beni, où ils sont détenus.
Alors que d’autres militants se préparaient à la permanence pour rejoindre leurs camarades, ils ont été surpris de voir leur locaux être envahis par la police qui, la veille les avait prévenus contre tout attroupement de plus de 20 personnes.
C’est là que le commandant second ville de la police va tenté dialoguer avec les représentants de ce parti présidentiel et un consensus va déboucher de leur entretien qui permettra aux combattants de l’UDPS de déposer leur mémorandum dans lequel ils condamnent la répression abusive de leur manifestation en pointant le maire a.i d’en être élément instigateurs :
« Nous condamnons avec véhémence l’acte ignoble posé par les éléments de la police sous le mot d’ordre du maire a.i de la ville qui se caractérise par un esprit de militantisme qu’administratif, il est ensuite inacceptable et inadmissible que des policiers se comportent comme des partisans des partis politiques », déplore CT Uzima cadre du Cap pour le changement
En effet, un élément de la police nationale congolaise commissariat urbain de Beni, a décidé de ravir puis déchirer un drapeau de l’UDPS lors de la répression de la marche. En réaction, les militants de l’UDPS fédération de Beni exigent que la justice soit faite à l’endroit de cet élément devenu fugitif bien connu, et que les militants interpelés soient libérés sans aucune condition, indiquent- ils, car les combattants ayant été arbitrairement interpellés par la police alors qu’ils revendiquaient une cause noble :
« Nous demandons aux autorités locales de libérer sans condition nos militants arrêtés arbitrairement par la police alors qu’ils voulaient manifester pacifiquement ».
Dans leur mémorandum, ils demandent au chef de l’État de ne pas posé un quelconque acte confirmant Ronsard Malonda comme président de la CENI car il n’incarne pas la rationalité de gestion « nous demandons au chef de l’État président de la République de ne pas signer toute ordonnance allant à confirmer Ronsard Malonda comme président de la CENI”.
Il faut signaler qu’au cours de la couverture de cette manifestation des journalistes et professionnels des médias ont été séquestrés et brutalisés par la police avec l’autorisation d’un officier supérieur qui a menacé de mort ces journalistes, en leur rappelant le sort de Floribert Chebeya, assassiné il y a 10 ans, un acte que condamnent les journalistes qui ont promis saisir la justice pour corriger ce haut fonctionnaire de l’Etat témoigne George Musubaho de la VOA qui avait aussi été embarqué dans la jeep pour avoir filmé cette manifestation :
« je suis déçu et désolé de cet officier qui incarne la violence, c’est lorsque je filmais cette manifestation que je serai appelé par cet officier pour supprimer mes images et c’est là qu’il va exhorter à ses hommes que je sois mis dans la jeep puis s’en est suivi un échange de paroles avec les journalistes tellement en colère qu’il va sortir des paroles comme quoi ce droit de l’homme qui nous étouffe, vous n’êtes pas les derniers, il faut faire attention, connaissez-vous où est aujourd’hui Chebeya ? » a témoigné ce journaliste-cameraman qui voit sa vie en danger.
Notons enfin que cette manifestation a été organisée dans le but de contester l’entérinement de Ronsard Malonda par le bureau de l’Assemblée nationale à la tête de la Commission Électorale nationale Indépendante, CENI.
Azarias Mokonzi/Beni