Covid-19 : respect des mesures barrière, bon pour les médias !

Le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila a, après le dé-confinement de la commune de la Gombe, réitéré les mesures barrières contre la Covid-19.  Parmi ces mesures, la distanciation sociale, le port de masque et le lavage fréquent des mains.

Cependant, on observe à travers la ville, les gens collés les uns aux autres, ils boivent, crient, dansent et suent. Dans la plupart des cas, pas de masque. Doit-on parler d’irresponsabilité ?

Chose certaine, les consignes de sécurité sont loin d’être respectées depuis la réouverture de la Gombe. A la cité ou dans les communes populaires, nous avons fait le tour des marchés, des débits de boisson et d’autres lieux publics, ce que nous avons vu et entendu pourrait d’ailleurs payer le prix.

Transports en commun, comme si de rien n’était…

Pour le transport en commun, les nombre des personnes était déterminé par le Gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila. On devait se mettre à deux par banc, c’est-à-dire les passagers devaient occuper les deux extrémités du banc pour laisser un espace vide entre les deux. Les transporteurs ont revu à la hausse, de 2 à 3, le nombre des passagers par banc.

Dès le début de la semaine, les transporteurs ont repris leur nombre habituel de 4 personnes par banc, au vu et au su des autorités de la ville et de la police qui a été instruite par le Gouverneur.

Le contrôle initié par la police sur l’ordre de l’autorité provinciale, Gentiny Ngobila, est mal appliqué. Il y a de petits coins où la police est opérationnelle, alors qu’elle devait l’être  partout.

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Ce mercredi après-midi, on a vécu une scène désolante sur le pont séparant Kintambo Hôpital et le quartier GB, entre le chauffeur, son équipage et des passagers, d’une part et les éléments de la police, d’autre part. Le taxi-bus n’a pas respecté la recommandation du Gouverneur, il a transporté au-delà du nombre autorité. Interpellés par la police, le chauffeur et sa bande, avec arrogance, n’ont pas voulu s’arrêter. Il a été finalement maîtrisé par la police qui a usé de la force.

Mais personne, alors personne, ne veut obtempérer à la décision du Chef de l’exécutif provincial de Kinshasa. La Société civile le juge incompétent, les Kinois soutiennent qu’il est venu augmenter une bonne dose de souffrance à leur vécu quotidien.

Bientôt le pic de contagion?

Nous craignons une possible propagation dans les jours à venir, de façon brutale car la Covid-19 n’en est pas à sa dernière tournée.

Le dé-confinement de la Gombe où se trouvent les services publics et privés de l’État, des banques, magasins et alimentaires ainsi que le grand marché  de la capitale encore fermé, qui était visiblement attendu avec impatience, génère un acharnement difficile à contrôler.

Non seulement cela mais, pendant que Gombe était confinée, à la cité, les arrêts de bus, terrasses, « malewa » (restaurants de fortune) et autres lieux publics étaient toujours bondés. De policiers ont tenté tant bien que mal de faire respecter la distanciation et le port de masque, mais sans succès. 

Aujourd’hui, devant les alimentations, et aux arrêts de bus, des personnes forment une imposante file, les unes collées aux autres, et personnes ne porte le masque.

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A Kinshasa, les artères principales, plus animées que jamais, ont des airs d’avant pandémie : aucun masque en vue, les gens sont attablés autour d’une pinte de bière. Quelques gorgées suffisent à certains pour oublier la pandémie et les normes de distanciation recommandées par les autorités sanitaires.

Les gens ne suivent plus du tout les recommandations, il y a un relâchement surtout pour le port de masque.

Nous savons que nous sommes en mode survie, mais ceux qui agissent à l’encontre de mesures de distanciation  physique et qui ne respectent pas les protocoles sanitaires, pourraient faire payer le prix à la majorité populaire.

Gel Boumbe