Assemblée nationale : Acacia Bandubola pour expliquer la raison de la hausse des prix

La ministre de l’Economie Nationale, Acacia Bandubola Mbongo, était devant les députés nationaux jeudi 28 mai dernier.

Elle est allée répondre aux préoccupations de la commission suivie et évaluation des lois, des résolutions, des recommandations et des politiques publiques de cette chambre.

En effet, la patronne de l’Economie nationale a été auditionnée par la même commission de lundi 25 mai sur la politique conjoncturelle du Gouvernement en cette période de la Covid-19.

Politique conjoncturelle, qu’en est –t-il ?

Revenue avec assurance à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, Acacia Bandubola Mbongo s’est défendue sans tergiversations sur la politique conjoncturelle du Gouvernement Ilunga Ilunkamba en cette période de dure épreuve due à la Covid-19.

En effet, elle a soutenu que la priorité de son Ministère est d’investir dans les secteurs producteurs des richesses notamment l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’industrie :

« Le Gouvernement a pris des dispositions pour que la récolte des produits agricoles des provinces voisines de Kinshasa arrivent dans la capitale et soit vendue à des prix défiant toute concurrence », a-t-elle signifié aux élus du peuple.

Des projections à moyen long et termes

La ministre de l’Economie nationale a annoncé que quant à la politique structurelle, le Gouvernement Ilunkamba, entend relancer l’activité économique dans son ensemble :

« Le Gouvernement s’active à mettre en place des mesures structurelles pour juguler la situation en long et moyen terme. Aujourd’hui le Gouvernement est en train d’investir sur les secteurs productifs des richesses tels que l’agriculture, l’élevage, tel que le développement rural et l’industrie. Le Gouvernement est en partenariat avec l’Ong Codidis dans le secteur de l’agriculture qui fait la récolte de tous les produits agricoles qui viennent soit de l’ex Bandundu ou de la province du Kongo-central pour les vendre à des prix battant toute concurrence. C’est cela la politique  que nous sommes en train de mettre en place. C’est ça la politique conjoncturelle du Gouvernement et la politique structurelle, c’est la relance des activités économiques dans son ensemble ».

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Les députés surpris par la clairvoyance et l’éloquence de la Ministre

On ne le dira jamais assez, avec cette interpellation, la Ministre de l’Economie Nationale, Acacia Bandubola Mbongo, a signé son comeback à l’hémicycle après sa longue période de convalescence due au Covid-19. L’ancienne cadre de l’Udps France a surpris son auditoire par sa clairvoyance, son intelligence fine et son art oratoire, un accent à la parisienne qui n’a laissé aucun de ses auditeurs indifférents :

« On aurait voulu la garder encore pour longtemps. Ça fait un temps que l’on a vu une femme de son âge s’exprimer avec sang froid devant cette assemblée. Nombreux se sont cassé la gueule ici », confiant un vieux routier de l’Assemblée nationale élu par trois fois depuis 2006.

Le député national Garry Sakata, rapporteur de la commission suivi et évaluation des politiques publiques, a confié à la presse que la primeur des réponses de la Ministre est réservée au bureau de l’Assemblée nationale et à la plénière.

La plus grande préoccupation dans cet exercice fut de cerner les causes de la hausse des prix des produits de première nécessité alors que certaines taxes ont été supprimées. Un accent particulier a été mis sur le prix de l’eau et de l’électricité entre cette commission et la Ministre surtout que le prix de ces produits sont fixés ses services. Les députés ont insistés sur le fait que les agents ne prélèvent pas le compteur, craignant que ces factures soient incorporées dans les dettes à payer.

 A titre de rappel, la Ministre de l’économie nationale, Acacia Bandubola Mbongo, était déjà auditionnée par la même commission le lundi 25 mai dernier où elle avait répondu essentiellement au constat fait par les députés, principalement sur la hausse des prix des produits de première nécessité alors que certaines taxes ont été gelées par le Gouvernement central.

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La Ministre de l’Economie nationale est partie fière de sa prestation et rassurée.

Le dernier rendez- vous sera au bureau et à la plénière de la chambre basse du Parlement dans un avenir proche.

Jacques Kalokola