Décès du juge Yanyi : la famille et le SYNAMAC exigent une autopsie

Le Syndicat autonome des magistrats du Congo, SYNAMAC, exige une autopsie du corps de Raphaël Yanyi et une sécurité appropriée pour tous les magistrats.

En effet, le juge président du tribunal de Grande instance de la Gombe est décédé brusquement mercredi 27 mai à Kinshasa aux petites heures du matin au centre hospitalier Nganda, des suites d’un arrêt cardiaque, selon les médecins. Cependant, ce décès qui intervient au moment au le procès contre Vital Kamerhe et consorts démarre, laisse l’opinion publique plus que perplexe. Plusieurs voix se sont levée pour crier à l’assassinat, pendant que la veuve et les enfants du défunt réclament une autopsie, pour connaitre la vraie cause de la mort de ce juge expérimenté, qui selon eux, ne souffrait d’aucune maladie jusque là.

Du côté de la corporation des magistrats, c’est la même revendication qui est faite. Ainsi, pour Edmond Isofa, le président du SYNAMAC, cette autopsie permet de donner les causes réelles de son décès :

« C’est avec consternation que nous avons appris le décès du président Yanyi. Pour nous, il est important que nous soyons éclairés sur les causes réelles de son décès. C’est la raison pour laquelle nous demandons aux autorités d’envisager l’autopsie de son corps afin que nous puissions être fixés sur les causes réelles de sa mort. Et cela nous amènera à lever beaucoup d’équivoques parce qu’il y a beaucoup de choses qui se racontent. Cela va aussi sécuriser les autres magistrats ».

La question de la sécurité des magistrats et pourquoi pas de leurs proches parait effectivement très importante, vu la charge émotionnelle qui entoure cette affaire. Les pouvoirs publics devraient donc prendre les mesures idoines pour que les magistrats puissent exercer leur art dans les meilleures conditions de sécurité matérielle et physique.

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