Nord-Kivu : Terrassés par la famine, 4 anciens chefs rebelles regagnent la brousse

Dans une déclaration faite à Goma (Nord-Kivu), ce mardi 26 mai, au moins 4 chefs rebelles de groupes armés différents qui s’étaient rendus auprès des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) entre janvier et mars 2020, annoncent leur retour en brousse avec leurs combattants suite « à la vie difficile vie qu’ils traversent dans le site de cantonnement de l’armée ».

Parmi ces mouvements rebelles, figurent le Groupe Armé des Volontaires (GAV), du général autoproclamé Matata Souleiman, qui a derrière lui au moins 3.200 combattants et environ 485 armes, l’Union des Patriotes pour La Défense du Congo (UPDC), du général autoproclamé Bilikoliko Mingenya, avec plus de 800 éléments et 120 armes, le FDDH/Nyatura de Juvia Dusabe Delta, avec 208 armes et au moins 1300 éléments et enfin, le groupe armé Sécurité de Kavumbi Sibomana, avec 80 armes et 250 éléments.

Ils se sont rendus au bureau de la Commission Interprovinciale d’Appui au Processus de Sensibilisation, Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire (CIDDRC), pour exprimer leur volonté de cesser les hostilités et répondre à l’appel du chef de l’Etat, si et seulement si  le gouvernement congolais s’occupe « correctement »  de leur réinsertion dans la vie civile.

« Mes éléments et moi, on s’était décidé de se rendre après l’appel du chef de l’Etat. J’avais promis à mes hommes qu’on serait bien encadrés et que c’était la fin de la souffrance. Mes hommes avaient accepté et j’avais remis plus de 200 entre les mains de l’armée mais  quelques semaines après, mes hommes ont commencé à retourner en brousse suite à la vie difficile, et moi leur leader, ils m’ont dit que j’avais menti », a fait remarquer Bilikoliko Mingenya de l’UPDC.

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Tous ces mouvements rebelles opèrent dans le territoire de Masisi. A leur actif, plusieurs cas de tueries, de viols, vols et autres violations des droits de l’homme sont enregistrés dans cette entité, selon les informations de la société civile locale.

Papy Roger Aezema/Beni