Les déplacés de guerre de Bambuba-Kisiki à Oïcha (Nord-Kivu) dans la misère totale

Les déplacés de guerre du groupement Bambuba-Kisiki mènent une vie déplorable à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu.

Parmi eux, les uns sont originaires de Mayimoya et les autres de Kokola dont hommes, femmes et enfants qui passent la nuit soit dans des temples, soit dans des salles de classe, voire dans des familles d’accueil.

Ces déplacés de guerre sollicitent l’implication des autorités pour que la paix revienne dans leurs milieux d’origine.

« C’est suite à l’insécurité à Mayimoya et le crépitement des balles presque tous les jours que nous avons fui. Nous sommes venus mains bredouilles. C’est l’église CECA 20 qui nous a accueillis. C’est par grâce que nous mangeons. Nous n’avons besoin de rien que de la paix durable. Il n’y a plus de gens à Mayimoya. La situation écœure tout le monde à Kokola. Les gens sont morts. Nous sommes venus en courant le mardi dernier. On a fait le tronçon Mayimoya-Oïcha à pieds avec des enfants en mains aussi avec tous les risques. La paix, s’il vous plaît, la paix », a exprimé la première femme, victimes de l’activisme des présumés rebelles de l’ADF.

De l’autre côté, une autre victime dit avoir fui l’insécurité à Mayimoya-Mayembe et c’est le pasteur qui les a accueillis dans le temple.

« J’ai fui l’insécurité à Mayimoya-Mayembe. Seul Dieu qui intervient pour les enfants. On mange de ce qu’on trouve, on passe nuit très mal et nous n’avons pas de familiers ici. C’est le pasteur qui nous a accueillis dans le temple. Seulement la paix et peu d’aide », a fait savoir la seconde victime.

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Les femmes et les enfants sont nombreux, pendant que la majorité des hommes passent le temps depuis la semaine dernière en train d’évacuer les biens.

Une demande de la Convention pour le Respect des Droits de l’Homme, CRDH non seulement pour l’assistance de ces vulnérables mais aussi pour le rétablissement de la sécurité.

« Personne n’ignore que tous ces déplacés victimes des massacres étaient en train de bien vivre dans leurs champs et donc, ils n’attendent seulement que la paix et vont vivre mieux. Jusqu’à quand nous allons vivre des aides humanitaires ? Que la paix revienne dans notre région et le reste, nous allons nous débrouiller nous-mêmes », a déclaré Mukohe Patrick de la CRDH.

Il sied de noter que c’est depuis l’insécurité grandissante sur le tronçon Oicha-Ndalya que les habitants de ce coin du territoire de Beni vident les lieux. Cette situation est aussi à la base du déplacement chaque soir des habitants des milieux périphériques d’Oicha vers le centre ville.