Kasindi dépourvu de l’eau et d’électrique après les inondations à Basongora (Nord-Kivu)

Aucune goûte d’eau ne coule des robinets au poste frontalier de Kasindi depuis les pluies intenses qui se sont abattues dans la nuit du mercredi au jeudi 21 mai, sur le groupement Basongora dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.

Selon Kambale Kighoma, président des consommateurs de l’eau potable à Kasindi-Lubirhia, les captages Ifo et Oxfam, qui fournissent de l’eau à partir des collines Kizumbura-Mumbiri ont été endommagés par les éboulements des terres. Au même moment, tout le poste frontalier de Kasindi est dans le noir depuis la nuit dernière.

Les sources proches de la SNEL qui ont gardé l’anonymat, ont indiqué que certains poteaux qui transportent le courant de l’Ouganda sont par terre. Les mêmes sources ont rapporté, sans trop de commentaires, que d’autres appareils sont tombés en panne. Elles n’ont pas cependant indiqué le temps que va prendre la maintenance.

Et pendant ce temps, le trafic à la frontière de Kasindi est momentanément suspendu. L’avant-midi de vendredi 22 mai, les travaux d’évacuation des alluvions et des débris déposés sur le pont Lubirhia, qui relie la RDC à l’Ouganda ont été menés en vue de permettre le trafic des véhicules sur cette route panafricaine.

Il faut noter aussi que le trafic sur la route Kasindi-Beni, au niveau de Hululu, reste toujours coupé aux véhicules après que le pont qui était jeté sur la rivière Hululu a été emporté par ses eaux en cru. Seuls les motos, les vélos et les personnes qui traversent, mais difficilement.

Signalons que dans la nuit du mercredi au jeudi 21 mai, de fortes pluies s’étaient abattues sur Basongora, causant des dégâts humains et matériels. Faute de bilan officiel, le bilan de cette catastrophe varie d’une source à une autre. Les sources entrecoupées parlent d’au moins cinq personnes mortes dans les environs de Thako, huit autres du côté ougandais et dont des corps ont été dépêchés dans la vallée de Lubirhia et d’autres personnes qui restent encore introuvables.

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À cela il faut noter des maisons qui ont été endommagées et plusieurs champs qui ont été dévastés par les eaux de ruissellement.

Papy Roger Aezema/Beni