Depuis deux mois aujourd’hui la ville de Beni fait face à une recrudescence de l’insécurité que d’aucuns condamnent en dépit des déclarations des services de sécurité pour son rétablissement.
Ce lundi 11 mai 2020 l’Association africaine pour les droits de l’homme ,Asadho,a peint un tableau sombre de la situation sécuritaire dans cette ville.
Dans un entretien exclusif avec infocongo.net, cette organisation qui lutte pour la défense des droits de l’homme a condamné cette recrudescence avant de formuler des recommandations
« la première recommandation est que les autorités puissent songer au cantonnement des unités militaires ou policières, parce que le fait de vivre ensemble, il y a lieu de croire aussi aux brebis galeuses dans ce groupe des gens là, et il fallait également aussi intensifier le bouclage dans d’autres certains coins qui sont suspects.
Il faut initier le procès en audience publique comme il n’y a pas longtemps qu’on nous présentait ou arrêtait certains suspects auteurs de l’assassinat de la jeune dame le week-end à Cité-Belge. Nous demandons que l’audience puisse être tenue pour aussi avoir d’idée sur le complot », a martelé Maître Henri Ngavho, son président urbain.
L’Asadho Beni estime aussi que le désengorgement des maisons carcérales serait à la base de cette situation, c’est pourquoi elle demande aux animateurs des instances judiciaires de bien analyser les dossiers avant de libérer les détenus pour ne pas exposer la communauté au danger.
Enfin, l’Asadho demande également aux civils de se désolidariser avec des groupes insurrectionnels et bandes d’inciviques pour fumer complètement la calumet de la paix.
Rappelons que depuis deux semaines maintenant la ville de Beni fait face à une insécurité grandissante couplée aux assassinats et meurtres.
Azarias Mokonzi/Beni
