Confinement de la Gombe : Des journalistes victimes du dédoublement de l’Unpc

Alors que la commune de la Gombe entre en période de confinement lundi 06 avril à 00 Heure, plusieurs journalistes ne sont toujours pas en possession de leurs macarons d’accès au centre-ville comme prévu par le gouverneur de la ville province de Kinshasa.

Il s’observe un désordre sans précédent à l’Hôtel de ville de Kinshasa, où les personnes accréditées devraient retirer gratuitement des macarons d’accès.

Le sésame pour accéder à la commune de la Gombe, à partir du 6 avril 2020

Jusque dans les après-midi de ce dimanche 05 avril, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore reçu ce petit macaron que distribue l’hôtel de ville aux ayants droits.

Des journalistes tournés en ridicule

Du côté des journalistes, c’est un vrai cauchemar. Selon Jean Marie Basa, secrétaire rapporteur de la commission de la carte de l’Union nationale de la presse du Congo, l’Hôtel de ville a préféré donner l’autorisation à l’Union nationale de la presse, Unpc, pour organiser la distribution des macarons aux organes reconnus par ce syndicat des journalistes.

Cependant, les journalistes sont surpris qu’il faille s’adresser aux responsables de deux Unpc : Unpc Tshilunde et Unpc Kambere.

Si l’Unpc Tshilunde se dit le seul responsable reconnu par l’autorité provinciale et qui procède déjà à la distribution des macarons moyennant 2500 Fc, le camp Kambere dénonce le manque de transparence de l’équipe Tshilunde : « Ils ont livré des macarons même aux Wewa ».

L’hôtel de ville recadre les choses

D’après un communiqué signé ce matin par le service de communication de l’hôtel de ville, seule cette institution est habilitée à octroyer des macarons et c’est à titre gratuit. On apprend que le gouverneur a décidé de retirer cette responsabilité à l’Unpc.

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Quittance de paiement du macaron des journalistes UNPC

Indignation des journalistes

Très confus et courroucés, certains journalistes qui n’ont pas encore leurs macarons s’indignent et jurent de calquer les originaux des macarons : « Si jusqu’à dimanche soir, nous n’avons pas toujours ces macarons, nous allons nous en procurer nous-mêmes. Comment voulez- vous que nous soyons privés de nos droits à cause des intérêts égoïstes d’un groupe d’individus en mal de positionnement ! En plus, on n’est pas obligé d’être affilié à un seul syndicat pour exercer comme journaliste. Nous devons penser à un pluralisme des syndicats ».

Jusqu’au moment où nous mettons en ligne cette information, le secrétaire Général de l’Unpc,  Benoît Kambere, nous confiait par téléphone que lui aussi attendait son macaron de l’Hôtel de ville.

Jacques Kalokola