Mieux vaut prévenir que guérir, c’est ce que le sénateur Jean Bakomito a pris comme option, afin de contribuer à sa manière face à cette épidémie qui vient d’atteindre le continent africain.
Devant ce danger qui guette des millions d’individus à travers le monde, cet avocat exige du gouvernement Ilunkamba des mesures fortes et coercitives : « le record de décès en Italie et en France nous pousse à demander au Gouvernement de la République Démocratique du Congo de prendre au sérieux la circulation de ce virus dans le monde », insiste-t-il.
Manque criant d’infrastructures sanitaires
L’honorable jean Bakomito ne cesse d’exprimer ses inquiétudes quant à la carence d’infrastructures sanitaires adéquates en Rdc, contrairement aux pays occidentaux qui sont bien équipés.
Pour le sénateur, les vielles infrastructures et quelques nouvelles que l’on retrouve à travers le pays ne sauront nullement faire face à une telle épidémie sans faire de nombreuses victimes : « le Congo a déjà assez de problèmes et il ne faut pas en rajouter. Si un pays dit développé comme l’Italie est dépassé et en appelle à l’aide, quelle sera la situation en Rdc si ce virus venait à circuler ici ? »
Confinement presque impossible
Devant ce déficit d’infrastructures sanitaires et la surpopulation dans la capitale congolaise, avec plus de 10 millions d’âmes qui inondent cette mégapole qu’est Kinshasa, Jean Bakomito craint que le cantonnement comme mesure ne puisse tenir, surtout que les Kinois vivent du « qui cherche », autrement dit, au jour le jour ; sans compter la difficulté de conservation des provisions, vu l’absence d’électricité dans la quasi-totalité du Pool Malebo. Selon lui, on ne s’étonnerait pas de voir certains kinois affronter ce virus dans les rues, ce qui exposerait l’ensemble du pays.
Mettre la main à la pâte
Comme toute personne consciente des réalités dangereuses de l’heure, l’élu du Haut-Uélé, Jean Bakomito, s’engage à son tour à plaider à tous les niveaux pour que les mesures concrètes soient prises par le Gouvernement.
C’est pourquoi, il pense qu’il est plus que temps de suspendre les liaisons aériennes entre la Rdc et l’Europe, avec les Usa et d’autres pays qui seraient des portes d’entrée du covid-19 ; une sensibilisation de la population sur cette pandémie et veiller à l’évaluation du niveau de contamination de ce virus dans les pays limitrophes.Tout ceci, passe aussi par une clarification sur les quatre cas recensés jusqu’à lors.
Le bureau du sénat plus conséquent que jamais
Comme ses collègues du sénat, le porte-parole de la commission politico-administrative et juridique de la chambre haute, Jean Bakomito, a été le premier à lancer la sonnette d’alarme bien avant la rentrée parlementaire du lundi 16 mars dernier.
En effet, le Président de cette chambre, Alexis Thambwe Mwamba, a fait savoir dans son speech que le sénat suspendait toute rencontre avant qu’une certitude de se réunir soit évidente : « la dangerosité (de ce virus) devrait nous pousser à réfléchir sur certaines de nos habitudes comme à titre d’exemple les embrassades et les accolades. Votre bureau a décidé, en sa réunion de ce matin, que nos prochaines rencontres ne se feront que lorsque nous aurons la certitude qu’en nous réunissant, ici, nous ne nous exposerons pas ».
In fine, le sénateur Jean Bakomito, comme un guetteur, alerte la société sur un danger qui n’est plus à démontrer, comme pour dire qu’il est « un homme prudent qui voit le mal de loin ».