Le chef rebelle du groupe tutsi Gumino à Kinshasa pour sa nomination dans les FARDC

Le chef du groupe rebelle de souche tutsi, Gumino, qui sévit dans les Hauts Plateaux de Minembwe depuis quelques mois est présentement à Kinshasa.

Le colonel Tawimbi Richard est venu négocier sa nomination et la réinsertion de ses hommes dans les rangs des Fardc.

C’est depuis quelques semaines que celui qui terrorise toute cette partie du Sud-Kivu est en pourparlers avec les autorités congolaises dont le ministre de l’Intérieur, Kankonde, et son homologue de la Défense nationale, Aimé Ngoie Mukena.

Sans doute, pour avoir un terrain d’entente avec ce groupe rebelle et privilégier ainsi le retour de la paix, les troupes du colonel tutsi figureront dans les prochaines nominations des officiers gradés de l’armée congolaise attendues depuis quelques temps.

L’armée congolaise restera alors l’armée la plus hybride de l’Afrique avec plusieurs éléments venus de plus de six nations différentes dont le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi, l’Erythrée et le Kenya.

On se souviendra que c’est ce groupe armé, Gumino, que l’ex-colonel Michel Rukunda, dit Makanaki, avait rejoint après sa défection des Fardc.

Un rapport des Nations Unies avait épinglé cette faction d’avoir une étroite collaboration avec les éléments du rwandais, le général Kayumba Nyamwasa et ceux du Burundi. Le Burundi participe dans l’armement de tous ces groupes rebelles dont certains sont hostiles au gouvernement rwandais.

La question que l’opinion peut se poser est de savoir ce que cette énième alliance avec les groupes rebelles composés d’étrangers peut bien apporter à l’Etat congolais, que ceux-ci ont trahi  et combattent jusqu’à ce jour faisant autant de morts ?

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Jacques Kalokola