A peine réhabilité, Atou Matubuana écarte son intérimaire en toute “logique”

Le gouverneur réhabilité du Kongo central, Atou Matubuana, a décidé de nettoyer les écuries d’Augias, 4 jours seulement après son arrivée pour reprendre les commandes du gouvernorat.

Il a choisi d’opéré le mardi 3 décembre 2019 un réaménagement technique de son équipe. Sur ces entrefaites, son ministre de l’Intérieur, Marcel Matumpa, a payé les frais de l’intérim assumé durant les trois mois de sa suspension.

Il l’a mis en cause pour abus de son autorité pendant cette période au profit de Nestor Mandiangu, ancien ministre de la Santé, Travail et Prévoyance sociale dans une équipe réduite à 8 ministres provinciaux

Discordance dans l’opinion

Dans le Kongo central, la réhabilitation du gouverneur Atou Matubuana et du vice-gouverneur Justin Luemba, suspendus il y a pratiquement trois mois suite au scandale sexuel perpétré au sommet du gouvernorat est mal digérée dans l’opinion.

Atou Matubuana et Justin Luemba devraient continuellement rester dans l’œil du cyclone. Des calicots ont d’emblée porté des inscriptions qui sonnent une révolte impitoyable : “honorables députés provinciaux du Kongo central ; n’entravez pas la justice. Nous vous avons à l’œil”. “Rip : Atou Matubuana et Justin Luemba, la province doit avancer sans vous”.

La réhabilitation intervenue le samedi 30 novembre dernier a plongé les né-Kongo dans une psychose sans commune mesure. Tant, d’aucuns pas du tout d’accord avec la décision prise par le vice-premier ministre national en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Gilbert Kankonde, ont crié contre une entorse politique.

La population s’y est donc insurgée. “Quel exemple léguons-nous à nos enfants et aux futures générations, lorsqu’ils apprendront l’histoire? Et quel sort les ont –ils réservés pour donner l’exemple, a scandé un des manifestants”. “Comment pourriez-vous mettre à la tête de la province quelqu’un qui n’est pas aimé par les 98% de la population ?, Ca, c’est une insulte“, a clamé un autre manifestant.

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Raymond Befonda