Beni: Deux otages échappent à leurs ravisseurs

Deux otages, tous habitants de la ville de Beni ont recouvré leur liberté en s’échappant des mains de leurs ravisseurs, jeudi 23 juillet 2019. 

Kidnappés depuis mardi 22 juillet 2019 à Mukulya, à plus au moins 12km du centre ville, Manga et son compagnon, ont affirmé avoir été d’abord investis dans leur domicile avant qu’ils ne se trouvent entre les mains de leurs ravisseurs en brousse. «Ils étaient arrivés chez nous à 21 heures 30, puis nous ont emportés en brousse. En fait, on était devenu comme leurs enfants. Ils nous avaient demandé l’argent que nous n’avions pas malheureusement, et nous ont conduits en brousse de force».

Preneurs d’otages Mai-Mai?

Présentés ce vendredi au patron de la police ville par un volontaire, ces braves hommes ont plaidé cependant pour leur sécurité, car avoir faussé compagnie à leurs ravisseurs, qui du restent seraient les miliciens Mai-Mai, à en croire leurs propos réservés. «Ils s’exprimaient en swahili, kinande, et en quelques sortes lingala, mais dans un ton nande. Nous ne savons pas s’il s’agit de qui réellement, mais notre sécurité est en danger le fait qu’ils nous connaissent avec nos domiciles» 

Pendant trois jours, ces citoyens étaient dans la brousse pour servir leurs ravisseurs. Dans un entretien avec infocongo.net ils ont  affirmé reconnaître le lieu où ils étaient en captivité et donnent ici les circonstances de leur sortie en brousse.

Trois jours de peur bleue

«Oui on étaient à Mambale, c’est aux environs de la ville. Dans la forêt on avait très peur. Le jeudi soir, comme ils s’étaient rendus compte de notre peur, ils nous avaient envoyé à la source épuiser de l’eau. Après des tours, on avait constaté que tous étaient distraits, et ce n’est qu’à 22heures que nous avions pris l’initiative de quitter la brousse définitivement, comme ils pensaient que nous n’avons pas connaissance du milieu que pourtant nous maîtrisions mieux qu’eux. En tous cas, nous demandons les services de sécurité de bien veiller sur nous, car à n’importe quel moment ils peuvent nous ramasser, et alors là on ne connait pas vraiment quel sera notre sort»

Azarias Mokonzi

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