L’ombre d’Antipas Mbusa Nyamwisi plane déjà sur le gouvernement Ilunga Ilunkamba. En effet, le leader incontesté du Grand Nord et Président du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RDC-KML qui venait de notifier officiellement au coordonnateur de LAMUKA Moise Katumbi Chapwe, sa volonté de rejoindre Félix Tshisekedi, serait très attendu dans un strapontin de vice-premier ministre. Reste à savoir lequel.
C’est dans un communiqué de presse qu’il a signé mardi 18 juin 2018, qu’il a annoncé la suspension de sa participation aux activités de LAMUKA. L’enfant terrible de Beni a évoqué deux raisons pour son départ : combattre le Virus Ebola et les tueries à répétition à Beni, Butembo et en Ituri. Ce qui fait sourire les observateurs de la scène politique, qui ne voient pas en quoi ces deux raisons l’empêcheraient de rester auprès de ses pairs de l’opposition.
N’empêche, l’ancien ministre honoraire et chef rebelle en exil depuis 2012 dit avoir l’appréhension que certains aspects de l’approche arrêtée en accord avec les autorités de la République pour combattre efficacement ces deux phénomènes pourraient ne pas rencontrer l’adhésion des membres du présidium de LAMUKA.
Ce retrait de ce plate-forme qui a porté la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle du 30 décembre 2018, fait couler fait l’objet de plusieurs interrogations : Pourquoi seulement à la veille de la publication du nouveau Gouvernement, surtout quand on sait comment ce dernier s’est désolidarisé de Joseph Kabila pour n’avoir pas été nommé ministre dans les derniers gouvernements, dont celui de Matata Ponyo.
C’est pourquoi, certains pensent qu’il lui sera confié en tant que connaisseur de la partie Nord Est du pays, le Ministère de la Défense et surtout qu’il a toujours attendu avec impatience ce poste pour se parer à nouveau de son prestige d’antan au sein de sa communauté.
Aux yeux des certains observateurs ce revirement pour un poste au sein du gouvernement Ilunga Ilunkamba comme Ministre de la Défense n’est pas une mauvaise chose en soit, car ce dernier maîtrise bien le milieu et ces groupes d’assaillants qu’il a combattues durant plusieurs années, tout comme les armées des pays voisins de l’Est, jusqu’à arracher la considération des uns et des autres dans la sous régions.
Il faut noter que cela fait un mois jour pour jour depuis qu’Antipas Mbusa Nyamwisi annonçait son retour à Kinshasa, après treize ans d’exil à Bruxelles, en Belgique. Il avait signifié par la voie des ondes qu’il avait eu des garanties de la part de l’autorité suprême Félix Tshisekedi de ne pas être arrêté ou traqué.
Musema Kweli