Les militants de l’UDPS ont causé plusieurs dégâts matériels  et des blessés au Palais du Peuple

Les militants de l’UDPS ont causé plusieurs dégâts matériels et occasionné des blessés durant leur siège du Palais du Peuple ce  10 juin 2019, saccageant tout sur leur passage pour empêcher les députés nationaux de tenir la plénière qui avait comme ordre du jour la mise en place des commissions permanentes.

Ordonnances de la controverse

On se souviendra qu’un ordre du jour  s’est transformé en motion incidentielle vendredi 07 juin dernier, ouvrant ainsi un débat sur les  dernières ordonnances du chef de l’Etat nommant les mandataires de la SNCC et de la GECAMINES, au cours de laquelle le député national Léon Mondole du MLC a demandé l’annulation de cette ordonnance : « Nous recommandons au président de la République de reporter les ordonnances controversées. Nous exigeons la formation rapide du gouvernement et son investiture avant le 14 juin ».

Une dent contre Jeanine Mabunda et le FCC

C’est ce qui justifie le courroux des combattants de l’Union pour la démocratie et le progrès social, qui sont venus par milliers régler des comptes aux ennemis de leur protégé Félix Tshisekedi qui, selon certains, est victime d’une cabale de la part du FCC avec Jeannine Mabunda comme complice numéro un.  C’est la raison de leur courroux, qui les a amenés à manifester leur indignation contre les insultes qui ont été lancées à l’encontre du Président de la République lors de la dernière plénière : « Traiter le président d’inconscient, c’est une insulte grave. Nous ne pouvons pas nous taire. Nous sommes  ici pour dire à Jeannine Mabunda et tous les gens du FCC qu’ils doivent faire attention. Ils n’ont pas le droit de manquer du respect du Président. Ils ne peuvent pas critiquer la décision  comme ils veulent. C’est un manque de respect envers le Président. »

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Les militants de l’UDPS devant l’entrée Est du Palais du Peuple

On enregistre, cependant, plusieurs dégâts matériels dont la voiture officielle du 2è vice-président de l’Assemblée nationale, Balamage Nkolo Boniface (FCC) qui a été endommagée par les manifestants de l’UDPS et celle de l’honorable Bonane Ya Ngazi (FCC), grièvement blessé aussi.

Constitution violée?

La plénière du vendredi 07 juin 2019 qui avait mis de l’huile sur le feu est aujourd’hui au centre de plusieurs suspicions : est-ce réellement un coup préparé par la kabilie pour fragiliser le pouvoir de Félix, alors que la motion venait d’un député de Lamuka ? Certes pas, car l’UDPS reproche à la présidente de l’Assemblée nationale sa passivité sur  ce débat en violation de la constitution et du règlement  intérieur de son institution.

Il faut noter que certaines voix, même de l’opposition s’étaient levées pour condamner cette manière de traiter le chef de l’Etat. L’honorable Christophe Lutundula  de G7 s’était  farouchement opposé à cette démarche : « Discuter des actes du Président de la République c’est contraire à la constitution. Que ce débat prenne fin pour l’image de l’Assemblée nationale et pour le respect de la constitution. Jamais on n’a débattu des actes du Chef de l’Etat. »

Il faut aussi noter que le Député Jean Nawej était allé plus loin, indiquant que ces ordonnances ont été signées dans l’inconscience et le débat s’est clôturé sans une recommandation votée par les députés.

Jacques Kalokola