Au moins cinquante agents de la riposte contre la fièvre hémorragique Ebola dans la sous-commission de prévention et de contrôle d’infection à Goma sont entrés en grève. Ce mardi 7 mai 2019, ils ont organisé un sit-in devant le bureau de l’inspection provinciale de la santé. Ils revendiquent le payement d’au moins 7 mois d’arriérés de salaire.
Revendications sans cesse ignorées
«Nous passons le massage dans chaque réunion, mais la coordination n’a jamais répondu favorablement à notre demande. Nous nous demandons à qui et à quoi profite le non paiement des agents de la riposte. Si les autorités ne s’impliquent pas pour notre solde, la maladie risque de se propager dans la ville de Goma, vu que nous ne serons plus à mesure de faire la surveillance pour la riposte contre la fièvre hémorragique Ebola», explique jean Roger, superviseur dans la sous-commission de prévention et contrôle d’infection.
Pour les activistes de la société civile de Goma, les médecins responsables en charge du dossier doivent rassurer que toutes les dispositions sont prises pour honorer l’engagement pris avec ces prestataires, car si la situation perdure, cela risque de remettre en cause les dispositifs mis en place pour stopper la propagation de la maladie.
Une grève qui pourrait avoir des conséquences incalculables
Selon Etienne Kambale, président d’une organisation impliquée dans l’éducation civique, « ces agents ont droit à manifester mais, qu’ils n’oublient pas aussi qu’ils ont le devoir de sauver les vies humaines. Les autorités doivent prendre la revendication de ces agents de riposte comme une priorité en payant toutes les sous commissions car le fait que les prestataires ne veulent plus faire le contrôle, c’est un danger pour la population ».
Le danger de contamination au virus Ebola reste intense entre la ville de Goma et le grand-nord, où l’épidémie hémorragique est déclarée depuis le mois d’août2018, et a déjà fait plus de 500 morts selon un rapport de l’OMS.
Notons que le chef de l’Etat, de retour de sa tournée à l’est du pays au mois d’avril, a décidé de la mise en place d’un Comité de pilotage multisectoriel de lutte contre l’épidémie d’Ebola.