En effet, lors d’une session extraordinaire ce 28 février, le président de l’Assemblée provinciale, Kambale Nzughundi, a lâché l’aveu : « les documents seront imprimés par la MONUSCO pour que tous les députés provinciaux aient une copie ».

Cette déclaration, teintée de tristesse et d’impuissance, résonne comme un glas funèbre pour la souveraineté provinciale.

Un mirage de richesse

La République Démocratique du Congo (RDC), réputée pour ses richesses incommensurables, se retrouve incapable de financer le fonctionnement de ses institutions locales. Le Nord-Kivu, province meurtrie par des conflits incessants et une pauvreté endémique, n’échappe pas à la triste réalité.

L’ironie du sort est que la MONUSCO, dont le départ est prévu pour décembre 2024 (juin 2025 au plus tard), se retrouve en position de sauveur financier. La mission onusienne, que le gouvernement et la population congolaise aspirent à voir partir, devient un refuge face aux défaillances criantes de l’Etat.

Un miroir aux multiples reflets

Le cas de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Un regard attentif révèle une multitude de bâtiments publics, financés par la MONUSCO, qui symbolisent l’incapacité du pays à assumer ses responsabilités.

L’aveu de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu est un électrochoc salutaire. Il met en lumière la dépendance insoutenable du pays des aides extérieures et l’impérieuse nécessité d’une introspection profonde. Lire aussi : Nord-Kivu : les élus vont siéger et légiférer dans un paradoxe sécuritaire

Amour Imani Christian

Alors que certaines indiscrétions parlaient de son arrestation par les services de renseignement et son transfert dans la capitale congolaise, Robert Seninga a précisé devant la presse qu’il était au contraire invité par les autorités nationales pour une concertation, et malheureusement les gens mal intentionnées ont voulu transformer sa mission en une interpellation.

« Nous avons été invité par les autorités pour une concertation et cela nous a pris trois à quatre jours. J’ai rencontré certaines autorités comme le ministre de l’Intérieur sur la sécurité à l’Est, celui de l’Industrie aussi pour discuter sur les zones spéciales économiques et le ministre de l’Economie.

 Les gens ont pensé que leur président est arrêté. Je vous confirme que le président de l’Assemblée provinciale n’a pas été arrêté. », a-t-il déclaré devant la presse.

Robert Seninga a rappelé à la population que malgré l’état de siège, les élus ont encore le devoir de plaider et de parler au nom de la population en cas de nécessité.

Il invite celle-ci à toujours faire confiance et soutenir les décisions prises par le chef de l’état Félix Tshisekedi qui reste déterminé à ramener la sécurité et la paix dans l’Est du pays. Lire aussi: Nord-Kivu : Robert Seninga tient au respect des lois

Amour Imani Christian

Selon diverses sources, Robert Seninga est soupçonné de collusion avec le groupe armé islamiste des ADF.

La semaine dernière, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, nommé à la tête de la province dans le cadre de l’état de siège décrété dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, avait annoncé l’imminence de l’arrestation de plusieurs suspects civils et militaires, soupçonnés d’intelligence avec des groupes armés. Lire aussi: Nord-Kivu/Etat de siège : L’armée neutralise une vingtaine de rebelles ADF

Au centre de cette séance plénière, la situation sécuritaire en province du Nord-Kivu avec un accent particulier sur les troubles qui ont secoué le village de Buhene dans le territoire de Nyiragongo et une partie de la ville de Goma.

Au cours de cette plénière, la rapporteuse de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu et élue du territoire de Nyiragongo, Adèle Bazizane a demandé par une motion incidentielle qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place pour chercher à comprendre les vraies causes des troubles ont fait des blessés et des morts dans le groupement Munigi, la semaine dernière. Une motion incidentielle qui a trouvé gain de cause avec deux recommandations adressées au gouverneur de province.

Il s’agit d’apporter une assistance aux victimes de ces atrocités et convoquer dans l’urgence un dialogue social entre la population du groupement Munigi dans le territoire de Nyiragongo et celle de la commune de Karisimbi dans la ville de Goma.

La commission mise en place a pour mission d’enquêter sur les faits qui se sont produits du dimanche 11 au mardi 13 avril 2021, suscitant un sentiment de satisfaction pour l’élue du territoire de Nyiragongo, Adèle Bazizane. Lire aussi: Goma : affrontements interethniques sur fond de tension sécuritaire

Amour Imani Christian

Présidé par Robert Abishuti Seninga numéro un de cet organe délibérant, un seul point été à l’ordre du jour. Devant la presse de Goma, le président de l’Assemblée provinciale a recadré les propos du président de l’Assemblée nationale, Mboso Nkodia lancé le lundi dernier à Kinshasa lors d’une séance plénière, demandant aux députés du grand Kivu de quitter les groupes armés 

Pour Robert Seninga, il y’a pas des députés dans des groupes armés. Cependant il appelle à la conscience de chacun “je pense qu’il ‘n’y a pas des députés qui sont dans des groupes armés, le président de l’Assemblée nationale a appelé à la conscience de chacun, comme vous le savez ce sont les enfants de la province qui sont égarés, qui commettent ces bavures, nous en tant que leaders d’opinion nous devons fournir des efforts pour les sensibiliser à quitter ces sale besognes”, a-t-il martelé 

Il sied de rappeler que les réactions fusent de partout dans la ville de Goma, dans la classe politique et sociale, répondant aux propos du président de l’Assemblée nationale.  Si les unes le soutiennent, par contre d’autres exigent des explications claires du numéro 1 de la chambre basse du Parlement national. Lire aussi: Assemblée nationale : 11 Commissions sur 16 sous contrôle de l’Union sacrée

Yannick Warangasi/ Goma 

Au-cours de leur tête à tête, le visiteur a fait savoir au Numéro un de la province que vers la fin du deuxième trimestre de l’année en cours, l’Union européenne va financer les travaux de construction du bureau du gouvernorat et celui de l’Assemblée provinciale :

« Nous avons fait un point sur l’appui qu’apportera l’Union européenne à l’édification du nouveau gouvernorat, et de la nouvelle Assemblée provinciale. Il y a une difficulté de retard des entreprises dans les années passées. Nous allons tout relancer pour que ça soit opérationnel au mois de juin », a indiqué Jean Marc châtaigner.

Outre la construction de ces édifices, l’Union européenne réitère son soutien à la province du Nord-Kivu, sur le développement, l’économie et la sécurité :

« Nous avons eu un entretien approfondi sur plusieurs sujets, d’abord sur l’accompagnement au développement économique de la province et le projet de l’Union européenne, le soutien que nous pouvons apporter notamment au financement des ouvrages hydroélectriques, nous avons aussi parlé des questions de paix pour le Nord-Kivu », a-t-indiqué.

Yannick Warangasi/ Goma

Cette séance a été reporté à la suite de la Covid19 qui se vit ce jour au pays. Selon le communiqué signé et rendu public ce samedi par le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, Robert Seninga motive cette décision par l’esprit de l’arrêté ministériel portant modalités pratiques d’exécution des mesures luttant contre la propagation du Coronavirus. Cette plénière ne s’est plus tenue et se tiendra à une date ultérieure. Lire aussi: Visé par une motion de défiance, le gouverneur du Nord-Kivu sur une chaise éjectable

Certains observateurs ne doutent que Seninga ait reçu une instruction pour ne pas tenir cette plénière.

Pour rappel, douze députés ont signé une motion de défiance visant le gouverneur de la province du Nord-Kivu Kivu, lui reprochant une incompétence notoire.

Carly, même pa speur!

En revanche, la cellule de communication du gouverneur du Nord-Kivu a rejeté vendredi 18 décembre, les allégations de « non-appropriation de la vision du chef de l’Etat » par le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita. Ces allégations sont contenues dans une motion de défiance contre ce dernier, signée par certains députés provinciaux, et qui a été déjà notifiée le jeudi à l’intéressé. Dans une déclaration aux médias, le coordonnateur de cette cellule dit que le gouverneur n’a pas peur d’une motion.  

« Il convient de retenir que le gouverneur de la province demeure loyal au Président de la République et Chef de l’État, Son Excellence Tshisekedi Tshilombo, à travers l’Union sacrée pour la nation. Il sied de noter que le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita n’a pas peur d’une quelconque motion, parce qu’étant gouverneur, il sait bien qu’elle peut être activée à tout moment, collectivement ou individuellement, selon qu’il s’agit respectivement du gouvernement provincial ou d’un membre du gouvernement, pourvu que cela se passe en respect de la procédure y relative », a affirmé Serge Farani Bindu, le coordonnateur de cette cellule du gouverneur du Nord-Kivu. 

Il estime cependant que les griefs portés contre M. Nzanzu par les douze députés frondeurs laissent croire à un acharnement.

Azarias Mokonzi/Beni

Les premières sources de l’organe délibérant corroborent qu’au moins 12 députés ont signé cette motion dans laquelle ces élus du peuple accusent l’exécutif provincial de mal gérer la province 

Outre la mauvaise gestion, Les signataires de ladite motion accusent l’autorité provinciale de n’avoir pas soutenu la vision du président de la République Félix Antoine Tshisekedi. Ces élus fustigent la léthargie de l’administration du Nord-Kivu et l’insécurité grandissante qui sévit dans la province du Nord-Kivu

Yannick warangasi/ Goma

Dans son intervention lors de la présentation du projet budgétaire exercice 2021 par le Gouverneur du Nord-Kivu vendredi 04 décembre 2020 à l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, le député élu de Butembo, Promesse Matofali, a démontré comment le gouverneur de province a mal géré et utilisé le budget exercice 2020.

Selon lui, ce budget qui attendait plus au moins 21millions de dollars au niveau de la province, au premier semestre seulement plus au-moins six millions cinq-cents mille dollars .

« Et de cet argent j’ai pris l’exemple de la ville de Butembo, qui à elle seule, a réalisé huit-cent septante mille dollars. Mais en termes de réalisation d’actions en contre-partie de ce qui a été payé, je vous dis le constat est amère. Il n’y a même pas une action de cinquante ou soixante mille dollars. Donc le gouverneur n’est là-bas rien que pour percevoir l’argent sans contrepartie »,  s’est-il indigné devant la presse.

Insécuritaé rampante et mauvaise gestion des finances de la province du Nord-Kivu

La province du Nord-Kivu faisant face à un problème sécuritaire, Promesse Matofali pense que le gouverneur de province ne devrait pas à lui seul s’octroyer cent septante-cinq mille dollars pour seulement son cabinet, alors que le ministre ayant en charge la sécurité n’a même pas cinq mille dollars le mois .

« J’ai demandé au gouverneur qu’il puisse prendre 20% à affecter au niveau de la sécurité, 10% aux administrateurs des territoires, 40% aux chefs des quartiers, d’avenues et des villages pour qu’ils aient la communication lorsqu’il y a un cas d’insécurité », a fait savoir Promesse Matofali. 

Cet élu de Butembo a démontré également que les commissaires généraux ont été nommés en violation de la loi . Et c’est à ce niveau que le gouverneur a mis beaucoup d’argent avec 57% du budget géré par un commissaire.

Amour Imani Christian

Sur les 46 députés provinciaux présents , 42 ont voté pour ce projet d’édit budgétaire, 3 contre et une abstention, après examen dudit projet du gouvernement provincial.

Pour le gouverneur de province, ce projet d’édit budgétaire répond aux attentes de la population de la province du Nord-Kivu en général dans presque tous les secteurs .

Le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu Robert Seninga a envoyé ce projet d’édit budgétaire à la commission ECOFIN pour l’approfondissement de son examen.

Cette dernière aura 15 jours pour présenter son rapport au bureau de l’Assemblée provinciale pour la distribution de ce dernier aux députés provinciaux dans le souci de leur permettre de s’imprégner de ce rapport pour sa promulgation au plus tard le 15 décembre prochain.Amour Imani Christian