Manifestation à Kinshasa

La colère gronde à Kinshasa. Des milliers de Congolais sont descendus dans les rues de la capitale ce mardi pour protester contre la situation à Goma, où les affrontements entre les forces armées congolaises et le mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda, se poursuivent.

Des ambassades prises pour cible

L’expression de la colère populaire a rapidement dégénéré en violences. Plusieurs ambassades, dont celles de France, du Rwanda, de Belgique, d’Ouganda, du Kenya et des États-Unis, ont été prises pour cible. Des manifestants ont lancé des pierres, incendié des bâtiments et pillé des biens.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a condamné fermement ces attaques, qualifiant les événements d’« inadmissibles ». Le Kenya a également exprimé sa profonde préoccupation face à ces actes de violence.

Un appel au calme

Les autorités congolaises ont appelé au calme. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a exhorté les manifestants à rentrer chez eux. « Votre colère a été exprimée et entendue », a-t-il déclaré.

Une situation explosive

La situation à Kinshasa est extrêmement tendue. Les activités sont quasiment à l’arrêt et la peur règne. Les autorités craignent de nouvelles éruptions de violence dans les prochains jours.

La colère des manifestants s’explique par la situation désespérée à Goma, où la population civile subit les conséquences directes des combats. Les hôpitaux sont débordés, les écoles fermées et les pénuries de nourriture se multiplient.

Ces manifestations témoignent du profond malaise qui règne en RDC. La population accuse le gouvernement d’inaction face à l’agression rwandaise et exige une réponse ferme. La communauté internationale est appelée à jouer un rôle plus actif pour mettre fin à ce conflit. Lire aussi : Goma sous le feu : la situation humanitaire se dégrade – Infocongo

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