Le parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), traverse une période agitée. Après la lettre de l’ancien secrétaire général Eteni Longondo, qui a réclamé une restructuration au sein du parti, et le document signé par plus de 30 secrétaires nationaux désavouant le Secrétaire général Augustin Kabuya, un autre cadre s’exprime dans le même sens.
Le Dr. Sylvain Mutombo, membre de l’UDPS et Président du Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes (RDT), a tenu une conférence de presse à Kinshasa le vendredi 12 juillet. Il estime qu’un changement à la tête du parti au pouvoir est impératif. L’une de ses recommandations principales est la création d’une cellule de crise pour évaluer la situation.

Devant la presse et de nombreux militants, Sylvain Mutombo a exprimé sa préoccupation face à la crise actuelle au sein de l’UDPS. Il considère que cette démarche vise non seulement à préserver les intérêts internes du parti, mais aussi à garantir l’avenir de la démocratie et du pays.
Rique de tsunami dans le parti
Selon lui, la crise structurelle au sein de l’UDPS est d’une importance capitale pour tous les membres de la famille Tshisekediste. Il appelle à l’unité pour restaurer et renforcer le parti, afin d’assurer un avenir meilleur pour tous les Congolais.
Sylvain Mutombo a également dénoncé la gestion unilatérale du parti par le Secrétaire général, en contradiction avec les statuts de l’UDPS qui prévoient une gouvernance collégiale.

Pour résoudre cette situation, il recommande la mise en place d’une cellule de crise composée de personnalités telles que Marthe Kisalu (mère du Président de la République Félix Tshisekedi), des parlementaires et des délégués d’entités diverses. Cette cellule aurait pour mission de rétablir une gestion démocratique, transparente et respectueuse des valeurs du parti, ainsi que de convoquer un congrès extraordinaire.
En conclusion, Sylvain Mutombo encourage tous ceux qui ont dénoncé l’arbitraire au sein de l’UDPS à poursuivre leurs efforts, et propose que les fautes graves soient examinées par la Commission d’Audit et la Commission de discipline du parti, voire par la justice en cas de détournements ou d’abus de fonds.
En réaction, Augustin Kabuya a rejeté les accusations et a évoqué des ennemis cherchant à créer du désordre au sein de la famille politique du président Félix Tshisekedi. Lire aussi : RDC/Gouvernement : Augustin Kabuya bloque la formation des cabinets ministériels – Infocongo