Au moment où les Kuluna, ces criminels impitoyables qui ont endeuillé des familles dans les grandes villes de la RDC et qui persistent dans leur ignoble entreprise, sont totalement pris en charge par le trésor public, c’est-à-dire grâce aux revenus générés par le dur labeur de leurs victimes, la question que l’opinion se pose est de savoir qui prend en charge les malheureux qui ont subi la cruauté de ces hors-la-loi ?
Actuellement, si des mesures existent pour venir en aide aux victimes des Kuluna, elles restent encore insuffisantes et nécessitent un renforcement et une meilleure coordination.
En effet, certaines organisations, comme l’ONG Action Contre la Violence et l’Exploitation des Enfants (ACVE), proposent un soutien psychologique et socio-économique aux victimes des Kuluna. Cela inclut des séances de thérapie, des formations et des aides à la réinsertion professionnelle.
L’implication des autorités
Les autorités congolaises ont également pris des mesures pour protéger les populations vulnérables, notamment en renforçant la présence policière dans les quartiers touchés par la délinquance juvénile. Des campagnes de sensibilisation sont également menées pour informer les citoyens sur les dangers des Kuluna et les encourager à dénoncer les actes de violence.
On se souviendra que dans son programme d’action en tant que candidat gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a prévu la mise en place d’un bataillon spécial en charge de lutte contre ces fléaux.
Ce bataillon spécial en charge de lutte contre les crimes organisés et le phénomène Kuluna, à l’en croire, sera constitué d’agents sélectionnés au sein de la police nationale congolaise ayant au plus 35 ans, qui seront soumis à un entraînement rigoureux.
« Ce bataillon sera spécifiquement doté et aura comme mission exclusive et expresse le démantèlement de tous les réseaux de crimes organisés (Kidnapping, vols à mains armées, trafic de stupéfiants, vente de liqueurs à forte dose communément appelées Zododo, Supu na Tolo) et le phénomène Kuluna », avait-il déclaré.
Cependant, rien sur la prise en charge des victimes et leurs dépendants.
Des lacunes à combler
Malgré ces initiatives, la prise en charge des victimes des Kulunas reste confrontée à de nombreux défis. Le manque de moyens financiers et humains limite l’accès aux soins et à l’accompagnement psychologique. De plus, la coordination entre les différents acteurs impliqués dans la prise en charge des victimes est souvent défaillante.
Il est nécessaire de mettre en place un système de prise en charge plus structuré et mieux financé pour les victimes des Kulunas. Cela implique de renforcer les capacités des organisations et structures d’aide aux victimes, développer des programmes de soutien psychologique et socio-économique adaptés aux besoins des victimes
Améliorer la coordination entre les différents acteurs impliqués
Mettre en place des mesures de protection des victimes, notamment en leur garantissant un accès à la justice
En conclusion, si des initiatives existent pour aider les victimes des Kulunas, elles restent encore insuffisantes et nécessitent un renforcement et une meilleure coordination. Il est crucial de mettre en place un système de prise en charge plus structuré et mieux financé pour que les victimes puissent bénéficier d’un soutien adéquat et se reconstruire.
En plus des initiatives mentionnées ci-dessus, il est également important de souligner le rôle crucial de la société civile dans la lutte contre la délinquance juvénile et la prise en charge des victimes.
La sensibilisation aux dangers des Kuluna et la promotion de valeurs telles que le respect et la non-violence sont essentielles pour prévenir de nouveaux actes de violence. Lire aussi : Kinshasa : 325 Kuluna transférés à Kanyama Kasese, un volontaire y accompagne son fils