Sénatrice Francine Muyumba

La sénatrice FCC Francine Muyumba a initié une pétition pour exiger la convocation d’une session extraordinaire pour examiner la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Elle a affirmé, au cours d’une interview mercredi 8 février, que cette session aura pour but de mettre fin à l’Etat de siège et exiger au gouvernement de doter l’armée des moyens conséquents pour vaincre l’ennemi (le M23), comme en 2013.

« Je refuse d’être réduite au silence au moment où mes frères et sœurs dans l’Est du pays meurent et d’autres ne dorment plus. Le Parlement doit se réunir et prendre des positions claires notamment sur la force régionale de l’EAC, l’Etat de siège et la situation de nos FARDC. Nous pouvons renoncer à nos avantages car il nous faut des sacrifices en interne pour vaincre l’ennemi. Il est question de nous réunir et nous prononcer clairement sur cette situation sécuritaire chaotique de la partie orientale de notre pays », a fait savoir Francine Muyumba.

Laisser la place à la SADC

Commandant de la Force régionale de l’EAC

Membre du Front commun pour le Congo (FCC), elle estime que si la force de l’EAC n’est pas au front pour soutenir les FARDC, elle doit quitter le pays afin de laisser la place à la force de la SADEC qui, selon elle, est mieux disposée à aider la RDC :

« Lors que cet accord a été signé, le gouvernement avait menti aux Congolais que cet accord viendra régler définitivement la question de la stabilité, sécurité et paix tout en sachant qu’ils n’iront pas au front. Que font ces troupes déployées en RDC si elles ne peuvent pas aller au front ? Comment comprendre un accord de la force régionale déployée dans l’Est de la RDC pour y restaurer la stabilité, la paix et la sécurité alors qu’elle ne s’est jamais rendue au front ? Est-ce qu’elles vont restaurer la paix dans leurs bases climatisées ? Non, si c’est pour ça elles doivent partir ».

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Notons que de son côté, Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale a tenu un discours similaire, en déclarant: « s’agissant de force régionale qui se trouve à Goma, nous demandons au Président Tshisekedi, si dans un délai raisonnable, la Force régionale n’arrive pas à nous soutenir contre l’agresseur et qu’elle se complaise à aider nos ennemis, qu’il prenne la décision qui s’impose ». Lire aussi: Goma était dans la rue pour réclamer le départ de la force de l’EAC