Joe Biden et les présidents africains à Washington

Le président américain Joe Biden a prévenu les dirigeants de six pays africains où se tiendront l’an prochain des élections, que les Etats-Unis surveilleront de près les scrutins.

En effet, en marge d’un grand sommet sur l’Afrique se tenant à Washington, mercredi à la Maison Blanche, le président du Gabon Ali Bongo, le président du Nigeria Muhammadu Buhari, le président du Liberia George Weah, le président de la Sierra Leone Julius Maada Bio, le président de Madagascar Andry Rajoelina et le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi ont été invités, avec leurs délégations, à discuter en petit comité autour de Joe Biden.

Leurs six pays organisent l’an prochain des élections, les Etats-Unis seront attentifs à ce qu’elles soient « libres, justes et crédibles », avait déjà averti lundi le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan.

Le président américain Joe Biden et Félix Tshisekedi de la RDC

Il ne s’agit toutefois pas de « tirer la sonnette d’alarme ou de dire que nous avons des inquiétudes et des solutions », avait-il ajouté.

Contrer l’influence de la Chine et de la Russie

Le président américain, soucieux de relancer la relation avec les pays africains, où Chine et Russie avancent leurs pions, reçoit depuis mardi à Washington 49 dirigeants du continent.

Un sommet au format similaire s’était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama.

« Quand l’Afrique réussit, les Etats-Unis réussissent. Le monde entier réussit », a affirmé Joe Biden mercredi dans un discours où il a égrené une série d’investissements.

Il entend dégager 55 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou la transition énergétique

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Mais la liste de ses invités a suscité des critiques, en raison de la présence de dirigeants connus pour mener chez eux des politiques répressives.

Et ce alors que les Etats-Unis n’avaient pas voulu convier, lors d’un autre grand sommet récent avec l’Amérique latine, Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, en invoquant les droits humains et la défense des libertés.

« Nous avons le même barème en matière de droits humains dans le monde entier », s’était défendu Jake Sullivan, interrogé lundi à ce sujet, en indiquant que la liste des invités avait été décidée avec l’Union africaine.

Il avait assuré que la démocratie et la lutte contre la corruption feraient partie des sujets abordés avec les dirigeants africains.

Avec AFP

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