Le Président Félix Tshisekedi a lancé ce lundi 31 janvier à Muanda, au Kongo central, les travaux de construction du port en eau profonde de Banana. Ces travaux, selon le ministre du Transport, Chérubin Okende, prendront deux ans.
C’est le début de la matérialisation de la convention de collaboration signé le 11 décembre 2021 par le gouvernement congolais et la société émiratie Dubaï Port World, dont l’investissement est estimé à 1,3 milliard de dollars américains.
Selon les estimations préliminaires de la firme DP World, les travaux de construction de ce port en eaux profonde pourraient prendre deux ans. La première phase de ce projet prévoit de construire un quai de 600 m2 et un espace de stockage de 25 hectares.
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Pour le président Tshisekedi, ce projet doit développer les capacités de la République démocratique du Congo en termes de commerce et logistique, tout en accompagnant la croissance du pays et en jouant un rôle capital dans l’intégration régionale. Ce port va offrir au pays une ouverture sur la mer avec la capacité de recevoir des navires de plus grande capacité.
Ouverture sur la mer capacité de recevoir des navire de gros tonnage
« La construction d’un port en eau profonde à Banana est un grand atout pour notre pays, car elle permettra assurément d’accroître le volume des échanges commerciaux internationaux et ainsi permettre à ce que nous puissions nous présenter dans le rendez-vous de l’intégration africaine avec des atouts bien renouvelés et bien assumés de la République. Elle nous permettra également de développer une zone industrielle et logistique ainsi que la création conséquente des emplois en RDC », avait indiqué le ministre du transport, Chérubin Okende.
Le ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement, Cherubin Okende, a affirmé ce lundi 31 janvier que le port de Banana permettra au pays de disposer d’une porte de sortie maritime en eau profonde :
« Le port de Banana permettra au pays de disposer d’une porte de sortie maritime en eau profonde. Car aujourd’hui, pour recevoir les grands navires, les opérateurs logistiques de la RDC sont obligés de se tourner vers les ports des pays voisins ».
Développement d’une zone industrielle et logistique
Sur le plan national, ajoute le ministre des Transports, ce port va engendrer le développement d’une zone industrielle et logistique ainsi que la création conséquente des emplois directs et indirects pour de nombreux compatriotes.
« Sur le plan international, c’est une réponse à l’impératif de se connecter aux voies commerciales mondiales et d’avoir accès à un large éventail de marchés tout en réduisant notre dépendance vis-à-vis des ports des pays voisins. Ces travaux devraient durer deux ans. La première phase prévoit la construction d’un quai de 600m et une plateforme de stockage de 25 hectares permettant l’accostage de grands porte-conteneurs soit une capacité annuelle de 322 000 conteneurs et plus de 1,3 millions de tonnes de marchandises ».
Il fait remarquer que les attentes autour de ce port sont nombreuses et légitimes. Le ministre des Transports a insisté sur le respect des assignations contenues dans différents actes contractuels pour un aboutissement heureux du projet.
Devenir une force commerciale importante
Pour le patron de DP World, le port en eau profonde de Banana va permettre à la RDC de devenir une force commerciale importante :
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« Nos objectifs visent à réduire les coûts et accélérer le commerce et développer le port de Banana. Nous allons ainsi aider à accroitre l’économie locale, régionale et internationale et permettre à la RDC de devenir une force commerciale importante. Nous considérons ce projet comme un investissement à long terme. Le port de Banana deviendra un port de classe internationale, un port moderne, efficace qui va développer le pays et va apporter la prospérité. Ce port va accueillir les bateaux les plus larges ». Lire aussi: Port en eau profonde : la ruée vers Muanda