La tension était vive dans plusieurs coins de la ville de Goma ce lundi 20 décembre à la suite de l’appel à une journée ville morte décrétée par les jeunes et mouvements citoyens pour décrier la montée de l’insécurité, et dire non à la présence des policiers rwandais à Goma.
Depuis 5h du matin jusqu’aux environs de 16h, les éléments de la police ont fait face à une résistance des manifestants qui ont barricadé plusieurs artères de Goma. Malgré l’intervention de la police, les activités scolaires et économiques sont restées paralysées toute la journée. Certains manifestants étaient en possession d’armes à feu.
De Buhene en territoire de Nyiragongo, passant par Majengo à Goma jusqu’à l’extrême ouest de la ville, les éléments de la police ont passé une journée marathon. Des tirs ont éclaté partout pour disperser les manifestants, mais en vain.
Peu après, dans certains coins, la police a réussi à dégager la route pour faciliter la circulation des engins roulants.
La journée ville morte s’est transformée en manifestations meurtrières
Devant la presse, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Sylvain Ekenge et le commandant provincial de la police nationale congolaise au Nord-Kivu, le Général Aba van Ang ont donné un bilan jusque-là provisoire de deux personnes tuées, dont le commandant de la police nationale congolaise et un élément des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), 6 blessés, 3 armes emportées et une dizaine d’interpellations.
« Ils ont tiré sur un élément de la police nationale congolaise PNC, ils ont tiré aussi sur un élément des forces armées de la RDC, son corps est en train d’être identifié. Nous déplorons cette façon de faire. Comment une journée ville morte peut être transformée en des scènes d’assassinat ? Les enquêtes sont déjà en cours et je vous assure que les responsabilités seront établies », ont-ils dit. Lire aussi: Nord-Kivu : vive tension à Goma, un manifestant tombe sous les coups de feu
Amour Imani Christian