FCC

Au Front Commun pour le Congo(FCC), le moment de la remise en question serait-il venu? En tout cas, la chute de Jeanine Mabunda de sa place forte à la tête de l’Assemblée nationale, semble avoir libéré la parole au sein de cette plateforme de l’ancien président Joseph Kabila, une organisation politique connue jusque-là pour sa discipline, et qui n’était gérée qu’à travers des mots d’ordre impératifs de l’autorité morale, transmis à la troupe par un réseau intermédiaire de coordonnateurs informels, qui avaient seuls, accès au Chef suprême.

La défenestration de Jeanine Mabunda et la transhumance de près de 100 députés FCC qui l’avait précédée, a finalement démontré les limites de ce management par procuration.                        

l’heure de la remise en question?

Depuis lors, des voix s’élèvent de partout au sein de la plateforme pour exiger un changement de direction, et de mode de gestion du groupe. Certains contestataires vont même jusqu’à exiger que des têtes tombent, pour exorciser cette première humiliation face au nouveau pouvoir.

Néhémie Mwilanya, Ramazani Shadary, Aubin Minaku, Adolphe Lumanu, ou encore Evariste Boshab Mabuj, tous considérés comme faisant partie du premier cercle autour du grand Gourou, sont ainsi dans l’œil du cyclone de tous les indignés du FCC, dont certains réclament leur scalp.

En deux ans d’existence, le FCC, né sur les cendres de l’ancienne Majorité présidentielle(Mp), a eu tout le temps pour accumuler frustrations et ressentiments de toutes sortes contre ses principaux dirigeants, accusés souvent de tous les maux, à commencer par le favoritisme, le clientélisme et autres babioles du même genre. 

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Les “pires petits” des caciques

A titre illustratif, lors de la formation de l’actuel Gouvernement de coalition, des cadres méritants du FCC sont restés sur le carreau, au profit de ceux qu’on appelle dans le jargon kinois de « pires petits » de ces messieurs les caciques.

Le ministre Kwete Minga du Portefeuille est connu comme un obligé de Boshab. Celui des Finance est un produit de l’ex-Premier ministre Matata Ponyo, alors que le Vice-ministre de l’intérieur serait une créature d’Aubin Minaku, tandis que le ministre des Droits humain André Lite Asebea, est un obligé de Lambert Mende Omalanga.

Et de tels nominations sponsorisées seraient légion tant dans la haute administration du pays, qu’au sein du Portefeuille de l’Etat.

Révolution de palais

Dans cet ordre d’idée, Steve Mbikayi a lâché sur son compte Twitter : « Révolution de palais. Pour sauver le navire, les caciques doivent céder la place aux rénovateurs. Habitués au monolithisme, ils sont incapables de s’en sortir dans un système concurrentiel et multipolaire! Pas question d’aller ailleurs . Il faut y rester et les défenestrer. »

Les nouveaux croisés du FCC, s’en remettent désormais et directement à l’autorité morale pour nettoyer les écuries d’Augias et pour asseoir un nouveau leadership au sein de la famille FCC, pour les conquêtes politiques futures, au moment où les rangs des transhumants vers l’Union sacrée de Félix Tshisekedi ne cessent de grossir de jour en jour, surtout avec les rumeurs des sommes faramineuses qui seraient proposées aux volontaires en provenance du FCC.

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