10 civils congolais ont été tués par les miliciens ougandais d’Allied Démocratic Forces (ADF) à Mbau (Nord-Kivu). Ils ont fait incursion la nuit de dimanche à ce lundi 21 septembre.
Selon la société civile qui a livré l’information à Infocongo.net, les rebelles sont arrivés par l’Est de Mbau. Précisément de Makumbo, situé non loin du bureau administratif du secteur de Beni-Mbau, où le forfait a été commis.
Notre source renseigne qu’au cours de l’incursion, ces sadiques ADF ont exécuté par machettes et autres armes blanches dix civils. Omar Kalisya, son présidant, précise que ce bilan reste encore provisoire:
« oui les rebelles ont attaqué Mbau, ils ont au cours de leur forfait tué 10 civils.Voilà ce que nous avons comme bilan à notre connaissance, mais je précise ce bilan reste encore provisoire », a-t-il fait savoir.
Otages et maisons incendiées
Il ajoute par ailleurs que plusieurs civils ont été pris en otages et des maisons incendiées par les assaillants:
« il y a aussi des civils qui ont été pris en otages. Mais, nous n’avons pas encore le nombre exact des personnes portées disparues », indique la même source.
Cette nouvelle tuerie est condamnée par cette structure citoyenne qui reconnaît toutefois les efforts de l’armée. En effet, n’eut été son intervention, le bilan serait plus lourd:
« Il faut dire la vérité aussitôt fait son irruption, l’ennemi s’est farouchement pris aux civils, et l’armée n’a pas tardé à réagir. Voilà pourquoi le bilan semble léger grâce à cette prouesse manifestée par les FARDC », a-t-il confirmé.
Consécutivement à cette situation, plusieurs habitants vident Mbau par crainte de représailles. Car le mouvement de ces rebelles est signalé dans des champs des particuliers non loin du lieu du forfait.
Terreur des groupes armés à Bapere
Signalons par ailleurs que trois autres groupes armés sèment la terreur dans le secteur de Bapere, en territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Selon la société civile locale, il s’agit de de l’Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC).Mais aussi du Rassemblement national lumumbiste (RNL) et Congo Ebebi, qui s’acharnent sur la population.
La même source dit avoir dénombré plusieurs cas d’enlèvements et d’intimidation envers les activistes, mais aussi les journalistes de la région.
Le dernier cas d’intimidation date du samedi dernier. Un élément du groupe Mai-Mai Congo Ebebi a fait irruption dans les installations de la Radio du Peuple pour son Education (RPE) de Njiapanda pour intimider les journalistes, expliquent des sources locales.
Toujours selon la société civile, ce même groupe a enlevé le weekend dernier un cultivateur et habitant de Njiapanda, qui reste toujours porté disparu.
En plus de cela, renseigne toujours la même source, à Mambume, ces groupes armés imposent des travaux forcés, perçoivent des taxes illégales auprès de la population et volent du bétail.
Nasson Luvatshi, président de la société civile de Njiapanda, demande aux autorités de faire de leur mieux pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette zone, afin d’éviter un drame et même la famine. En effet, ces rebelles empêcheraient les habitants de se rendre dans leurs champs.
Azarias Mokonzi/Beni