Six ans après la signature d’un contrat de partenariat entre la Congolaise des voies maritimes et la firme belge Dredging International, Di, le gouvernement congolais vient de se rendre compte de la grande escroquerie dont il est l’objet et il a fallu aussi six ans pour que les agents et cadres de la Cvm Sa s‘en rendent compte.
La firme belge s’était engagée en 2014 sous Matata Ponyo, à renouveler les dragues vétustes et obsolètes de la Cvm, qui ne permettaient plus de faire les travaux de balisage et dragage pour la sécurité de la navigation. Mais à la place, elle a plutôt roulé non seulement l’Etat congolais sur tous les tableaux mais en plus, refuse d’honorer ses engagements. C’est ce que rapporte le journal « Le Journal» dans son édition n°1160 d’août dernier.
La grande escroquerie
Le Journal rapporte que le contrat de partenariat public-privé liant Di à la Cvm Sa avait pour but de financer, grâce à la perception de la Redevance de Navigation Additionnelle (Rdna), instituée par le Gouvernement et payée par les armateurs qui exploitent le bief maritime du fleuve maritime du fleuve Congo.
Il visait trois principaux objectifs. Il s’agit premièrement que la Cvm était chargée d’exécuter le dragage de base, c’est-à-dire l’entretien permanent et de maintien des profondeurs et que la Di s’occupait du dragage complémentaire, autrement dit le dragage intensif d’approfondissement durant les périodes critiques du bief maritime du fleuve Congo en vue d’obtenir une calaison de 26 pieds.

Deuxièmement, Dredging international s’était engagé à acquérir une drague pour la Cvm. Enfin, la firme belge devrait se charger du renforcement de capacité du personnel par des formations tant à Boma, siège social de la Cvm, à Kinshasa qu’à l’étranger.
Fort est de constater que six ans plus tard, ces engagements n’ont jamais été respectés, ce qui a poussé l’Intersyndicale de la Cvm Sa à organiser d’abord un sit-in à la Primature avant de couler leurs revendications dans un volumineux mémorandum adressé au Premier ministre.
Après la lecture du mémo lui adressé par les agents et cadres de Cvm et vu l’urgence, le Premier ministre ne s’est pas arrêté à se lamenter sur les fonds perdus par l’Etat congolais dans ce contrat, mais est passé à la vitesse supérieure. Une solution durable en offrant une nouvelle drague d’occasion dont les spécificités techniques répondent aux exigences de travail sur le bief maritime.