1er juin 2010-1er juin 2020, cela totalise 10 ans depuis que le corps sans vie de l’activiste des droits de l’homme et président de la Voix des sans voix, VSV, Floribert Chebeya était retrouvé mort à Mitendi, en périphérie de Kinshasa, ainsi que la disparition du corps de son chauffeur et membre de la VSV, Fidèle Bazana.
Une journée commémorative à été organisée lundi 01 juin avec une descente au cimetière de Mbeseke futi, où il a trouvé le repos éternel.
Durant la même journée, la famille du disparu ainsi que ses compagnons de lutte de la Vsv ont demandé la réouverture du dossier de l’assainissement de Floribert Chebeya, ainsi que l’implication personnelle du Chef de l’Etat, magistrat suprême: « Que toutes les personnes, officiers de la police et simples policiers, reconnues coupables de cet ignoble et double assassinat et leurs complices, sans exception, soient jugés sans complaisance et condamnées à de lourdes peines qu’elles méritent. Sans oublier que le sang de deux victimes continue à crier », a déclaré la famille.
L’appel de la société civile Pour la Voix des sans voix, Vsv, qui a commémoré cette journée sous le thème : « 10 ans après votre assassinat, tous unis pour défendre votre cause », son directeur exécutif, Rostin Manketa, a demandé à Félix Tshisekedi de faciliter la réouverture du procès de Chebeya afin d’établir les responsabilités:
« La VSV demande au président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de magistrat suprême de tout mettre en œuvre, pour la réouverture du procès sur l’assassinat de Floribert Chebeya et de son compagnon d’infortune en vue de leur rendre justice ».
La Vsv demande en outre au chef de l’Etat de relever l’actuel inspecteur général des Fardc John Numbi Banza Tambo de ses fonctions et soit mise à la disposition de la justice: La VSV et les Onghs demandent au président de la République, un signal fort de lutte contre l’impunité des crimes contre les défenseurs des droits de l’homme en relevant de ses fonctions le général John Numbi Banza Tambo, actuel inspecteur général des forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) et qu’il soit mis à la disposition de la justice en garantissant ses droits à la défense ».
Le Coordonnateur national de la nouvelle société civile, Nsc, Jonas Tshombela, a lui aussi interpellé le chef de l’Etat, de tout mettre en œuvre pour la justice et la répartition dans cette affaire: « Nous lançons un appel pour qu’on organise une journée de réflexion pour faire l’état des lieux contre l’impunité dans notre société dans la recherche de la vérité, la justice et la réparation pour Floribert et Fidèle. Il faut réanimer la lutte pour qu’il (Président de la République, Félix Tshisekedi, arrive à comprendre que l’impunité ne peut fonctionner dans un État de droit.
Nous devons nous organiser : la société civile, les militants des droits de l’homme, pour que nous puissions nous liguer ensemble et porter un message fort, qui doit être envoyé à nos autorités tant nationales internationales que plus jamais dans notre société, ce qui est arrivé à Floribert puisse se répéter. C’est un défi et même une exigence, parce qu’il parle de l’Etat de droit ».
Jacques Kalokola