En prévision de la rentrée académique 2019-2020, quelques activités sont organisées à l’Institut Facultaire de Développement de Kinshasa, IFAD, une institution d’enseignement de l’Archidiocèse de Kinshasa, pour honorer l’abbbé Eyenga Emmanuel.
C’est à cet effet que les anciens étudiants ont ouvert le bal en organisant une grande journée anniversaire, le dimanche 25 août 2019, à l’occasion des 35 ans de vie sacerdotale de Monsieur l’Abbé Emmanuel Eyenga, promoteur de cette prestigieuse œuvre d’enseignement catholique, Prêtre de l’Archidiocèse de Kinshasa et Professeur en philosophie de son état.
Tout avait commencé par une messe d’actions de grâce dite à la paroisse St-Raphaël de Limete devant les anciens étudiants, membres de famille, amis et connaissances, sans compter quelques prêtres et religieuses invitées pour la circonstance. Dans son prêche, l’Abbé Eyenga, Recteur de l’IFAD a remercié Dieu pour ce don merveilleux qu’il a bien voulu lui accorder, celui de paître son troupeau.
L’esplanade de l’IFAD, siège de cet Alma Mater situé sise avenue Saio entre les universités musulmanes et Cardinal Malula, où une représentation théâtrale fut proposée à l’assistance pour rendre plus significative cette journée jubilaire. La pièce « Voyage » du dramaturge français Gerry Provost fut interprétée par la troupe estudiantine de l’IFAD, sous la direction technique de l’assistant Lélé Michoux Bossay, dans une mise en scène de Don Diègue Nankaka, assisté par Xavier Ntete, gestionnaire culturel et ancien de l’INA.
La pièce raconte les méandres de Modeste, « Ya Mode » pour les intimes, fils de son père, qui est parti au pays des blancs à la recherche du bonheur, qu’il a du reste trouvé et ramené dans son pays natal, auprès de ses frères et sœurs de sang qui, au lieu de lui être reconnaissants, lui attirent plutôt convoitises et jalousies.
D’ailleurs, son fils Timothée qu’il a ramené d’Europe a du mal à s’intégrer dans une société qui lui est tout à fait étrangère sur le plan socio-culturel, avec ses us et coutumes, en contradiction avec son éducation reçue en occident comme la sorcellerie. Pris à parti par les siens pour n’avoir pas honoré ses promesses de les amener s’installer eux aussi au pays des blancs, Modeste ou « Ya Mode » cherche à tout prix à se débarrasser de leur emprise envoûtante. Parviendra-t-il à le faire ? Telle est la question posée tout au long de ce spectacle dramatique.
On a noté aussi la présence de quelques noms du monde politique et culturel comme le sénateur et professeur de droit, Jacques Ndjoli, le jeune frère de l’Abbé Emmanuel Eyenga, Jean Goubal qui a agrémenté aussi la soirée avec humour et chansons, accompagné par un orchestre d’interprétation.
Cette journée anniversaire organisée à quelques semaines de la rentrée académique 2019-2020 fut un message fort des anciens de ce prestigieux institut d’enseignement catholique aux nouveaux inscrits pour leur dire que la convivialité est de mise à l’IFAD.
Né à Bokote(Equateur), le 04 mars 1956, ordonné prêtre le 1 août 1984 et diplômé d’Enseignement Supérieur de Théologie, Co-initiateur du groupe Kizito-Anuarite, ancien recteur et professeur de philosophie au Séminaire de Philosophie St Kaggwa, l’abbé Emmanuel Eyenga est considéré comme un prêtre et scientifique très engagé pour l’instruction pour tous :
« La soif de l’instruction n’est pas moins déprimante que la faim d’aliments. Un alphabète est comparable à un sous-alimenté. L’instruction constitue pour ainsi dire le gage de l’intégration sociale et de l’enrichissement personnel. Pour la société (pays) c’est l’instruction qui privilégie le progrès économique et de développement. La force d’un pays ne se résume pas seulement aux richesses qu’il regorge, mais surtout au degré d’instruction qu’il assure à ses filles et fils », ne cesse-t-il de clamer comme St Jean le baptiste partout en RDC.
Xavier Ntete